Bangui (République centrafricaine ) – Sur ordre du ministère des Transports et de l’Aviation civile, une opération de contrôle des motocyclettes a failli tourner au drame au quartier Boyrabe, situé dans le quatrième arrondissement de Bangui. Quatre agents ont été blessés, et le contrôle a été suspendu.
Selon le ministère des Transports et de l’Aviation civile, l’objectif de cette opération consiste non seulement à lutter contre les motocyclettes qui ne sont pas encore en règle, mais aussi de procéder au remplacement systématique des anciens documents administratifs de transports, à savoir les cartes grises, les permis de conduire par des nouveaux documents en vigueur.
Il y’a quelques semaines, la première opération, qui s’est déroulée dans toute la capitale, avait été couronnée d’un succès, grâce à la couverture sécuritaire des forces de sécurité intérieure, notamment la CNS, l’OCRB et la FICU. Or, pour la deuxième phase de opération, prévue au quartier Boyrabe, dans le quatrième arrondissement de Bangui, seuls quelques policiers municipaux, appuyés par une poignée des agents de la compagnie de la circulation routière qui ont été sollicités pour assurer la sécurité des agents de contrôle du ministère des transports sur le terrain.
Malheureusement, à leur arrivée sur le lieu de l’opération devant le marché de Boyrabe, une foule d’individus, armée de cailloux et des barres de fer, ont immédiatement mené contre eux une véritable guerre aux cailloux, blessant quatre agents dont deux policiers de la circulation routière, un agent de la garde municipale et un personnel du ministère des transports et de l’aviation civile.
Selon l’une des victimes contactée par CNC, les assaillants, au moment de l’attaque, auraient profité pour voler leurs téléphones portables ainsi que leur porte-monnaie.
Au ministère des transports, on accuse le ministre de tutelle d’avoir négligé les menaces sécuritaires qui pèsent sur l’équipe de contrôle sur le terrain. Au lieu de réquisitionner des éléments de l’OCRB appuyés par ceux de la CNS, il préfère faire recours aux gardes municipaux, sous-équipés et qui n’ont aucun moyen de faire face aux brigands du quartier Boyrabe.
Pour rappel, lors du premier contrôle, près de 450 motos avaient été saisies. Ce qui a poussé le ministère de transports à lancer la deuxième phase de l’opération ce lundi 17 février au quartier Boyrabe. Malheureusement elle est soldé par la débandade général de l’équipe de contrôle.
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