RCA : un jeune de Bouar, de passage à Bossemptélé, a été grièvement agressé par les FACA

Publié le 30 juin 2021 , 9:17
Mis à jour le: 30 juin 2021 9:17 pm

Bangui, République centrafricaine, jeudi, 1 juillet 2021, 03:04:20 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Un jeune homme d’une vingtaine d’années se trouve dans un état critique après avoir été agressé par les soldats des forces armées centrafricaines (FACA) à Bossemptélé, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

la victime des soldats FACA à Bossemptélé le 26 juin 2021
La victime des soldats FACA basés à Bossemptélé, dans l’Ouham-Pendé, le 26 juin 2021. Photo CNC

 

Selon les témoins, la victime était un passager d’un minibus qui faisait la navette entre Bouar et Bangui.  Mais ce samedi 26 juin, vers 13 heures, le minibus, en provenance de Bangui, était tombé en panne à moins de 2 kilomètres de l’entrée de Bossemptélé sur l’axe Yaloké. Tous les passagers sont descendus du minibus pour aller se soulager et chercher à manger au centre Bossemptélé. Or à l’entrée et à la sortie de la ville, il y’a des barrières des soldats FACA, et chaque passager doit y passer pour faire

de la formalité, et verser une somme d’argent aux forces de l’ordre. Et comme prévu, tous les passagers ont  régulièrement passé la formalité, sauf un, un jeune homme d’une vingtaine d’années.

Selon le conducteur du minibus, il ne savait pas ce que le jeune homme a fait, mais tous les soldats se sont roués sur lui pour l’agresser. Ils l’ont poussé à l’intérieur de leur poste, et  sauvagement tabassé durant plusieurs minutes avec des planches et de gros bâtons. Ses pieds et  sa tête ont été fracturés, nécessitant une hospitalisation, mais la victime redoute que ses agresseurs puissent se rendre à l’hôpital et l’achever. Il demande à ce qu’on le ramène à Bouar, sa ville. Ce qui a été fait, et il est actuellement placé en urgence de l’hôpital de Bouar.

Alors, pour les habitants de Bossemptélé, le comportement des soldats FACA déployés dans leur ville est tout à fait contraire à la protection des civils.

« Ils sont devenus des femmes devant les mercenaires de Wagner, et subitement agressifs face à la population civile », déplore Mathurin, un agent de douane détaché à Bossemptélé.

Interrogée par CNC, la victime affirme qu’à Bouar, leur chef, le colonel Waïlo était venu le voir, et disait qu’il va prendre en charge ses dépenses médicales.

 

Copyright2021CNC

Aucun article à afficher