RCA :RÉVISION CONSTITUTIONNELLE,  UNE DÉMARCHE OPPORTUNISTE ET INOPPORTUNE.

Publié le 18 avril 2020 , 5:13
Mis à jour le: 18 avril 2020 5:13 am
Caporal-Chef Achille Désiré Legrand Yamanz - , devant la Cour Criminelle ce mardi 07 janvier 2020 à la Cour d'Appel de Bangui
Monsieur KONZALE-MOGAMBO ENNOCK

 

Bangui (République centrafricaine ) – Rigorisme et froideur implacables me font réagir face aux agitations politiques d’une grande fébrilité, dont fait preuve l’équipe au pouvoir, (avec des annonces tous azimuts), manifestement perturbée par la perspective des échéances électorales à venir. Mon sens de la citoyenneté me fait vous proposer ce qui suit, pour lever toute équivoque quant aux manœuvres qui se préparent activement.

 

Le COVID 19 a causé un désastre, une hécatombe marquant une crise sanitaire mondiale qui est venue bousculer toutes nos certitudes et prévisions économiques nationales et internationales. Face à cette situation, tous les gouvernants de la planète sont au chevet de leurs populations.

Ainsi, le traitement de cette pandémie est pour tous les États du monde la priorité des priorités dans la gestion des affaires publiques. Car le désastre causé par le COVID 19 crée des inquiétudes politiques quant à l’organisation des prochaines élections présidentielles et législatives en Centrafrique dans les délais prévus par la constitution.

 

Cependant, nous devons considérer qu’à une situation exceptionnelle des réponses ou de dispositions exceptionnelles pertinentes, raisonnables et opportunes afin d’ éviter à notre pays un désastre politique et social. Ce chambardement occasionné par le covid 19(coronavirus) , incite à la retenue, à la mesure, car toute décision précipitée, ou irresponsable qui  risque d’engendrer une autre crise politique profonde, émaillée de déchirements et désolation.

Il est donc indéniable qu’en cette période de crise sanitaire, les institutions de la République doivent fonctionner : politiquement, économiquement et j’en passe. Mais la situation exige d’établir des priorités et d’y affecter les énergies nécessaires tout en essayant de dégager une harmonie d’ensemble.  Donc, il appartient à l’équipe aux affaires de rassembler toutes les énergies, en termes de ressources humaines compétentes pour créer une harmonie au sein de notre classe politique dans la recherche et prise de décision adéquate que le contexte politique nous impose, selon le schéma que je suggère :

 

*Priorité est à la gestion de cette crise sanitaire aux conséquences les plus désastreuses.

 

 

*À la mise en place des mesures pour parer aux conséquences économiques et sociales, tout en assurant à l’outil économique un régime convenable pour son maintien à flots.

 

*Si la gestion d’un pays s’accommode de l’alternance politique, il est bien évident que cette alternance doit s’opérer aux échéances institutionnellement établies, sans qu’il f CONSTITUTIONNELLE :  UNE DÉMARCHE OPPORTUNISTE ET INOPPORTUNE.

 

Rigorisme et froideur implacables me font réagir face aux agitations politiques d’une grande fébrilité, dont fait preuve l’équipe au pouvoir, (avec des annonces tous azimuts), manifestement perturbée par la perspective des échéances électorales à venir. Mon sens de la citoyenneté me fait vous proposer ce qui suit, pour lever toute équivoque quant aux manœuvres qui se préparent activement.

 

Le COVID 19 a causé un désastre, une hécatombe marquant une crise sanitaire mondiale qui est venue bousculer toutes nos certitudes et prévisions économiques nationales et internationales. Face à cette situation, tous les gouvernants de la planète sont au chevet de leurs populations.

Ainsi, le traitement de cette pandémie est pour tous les États du monde la priorité des priorités dans la gestion des affaires publiques. Car le désastre causé par le COVID 19 crée des inquiétudes politiques quant à l’organisation des prochaines élections présidentielles et législatives en Centrafrique dans les délais prévus par la constitution.

 

Cependant, nous devons considérer qu’à une situation exceptionnelle des réponses ou de dispositions exceptionnelles pertinentes, raisonnables et opportunes afin d’ éviter à notre pays un désastre politique et social. Ce chambardement occasionné par le covid 19(coronavirus) , incite à la retenue, à la mesure, car toute décision précipitée, ou irresponsable qui  risque d’engendrer une autre crise politique profonde, émaillée de déchirements et désolation.

 

Il est donc indéniable qu’en cette période de crise sanitaire, les institutions de la République doivent fonctionner : politiquement, économiquement et j’en passe. Mais la situation exige d’établir des priorités et d’y affecter les énergies nécessaires tout en essayant de dégager une harmonie d’ensemble.  Donc, il appartient à l’équipe aux affaires de rassembler toutes les énergies, en termes de ressources humaines compétentes pour créer une harmonie au sein de notre classe politique dans la recherche et prise de décision adéquate que le contexte politique nous impose, selon le schéma que je suggère :

 

*Priorité est à la gestion de cette crise sanitaire aux conséquences les plus désastreuses.

 

 

*À la mise en place des mesures pour parer aux conséquences économiques et sociales, tout en assurant à l’outil économique un régime convenable pour son maintien à flots.

 

*Si la gestion d’un pays s’accommode de l’alternance politique, il est bien évident que cette alternance doit s’opérer aux échéances institutionnellement établies, sans qu’il faille envisager une révision de la constitution, alors que la période ne s’y prête guère. Rappel : les élections sont prévues pour le mois de décembre 2020.

 

Nul n’a l’expertise incontestable pour anticiper ce que sera la planète face au covid 19 en 2020. Aussi, si la pandémie se prolonge jusqu’à constituer une entrave à l’organisation des élections, l’équipe aux affaires serait bien inspirée pour gérer l’impact de la pandémie, et dans ces circonstances dramatiques quitte à faire appel à la constitution et y trouver matière à gérer cette situation exceptionnelle de chamboulement qui n’implique pas une révision de la constitution.

 

Ce bouleversement pourrait et devrait être compris par la classe politique dans son ensemble. Auquel cas, il serait donc plus avisé d’envisager une mandature prolongée de l’équipe aux affaires sur fond de « CONSENSUS » de la classe politique, les autres forces vives de la nation jusqu’à la maîtrise de la pandémie, « dans un climat politique à l’abri de tous soubresauts intempestifs»:: et à cette issue, la vie politique reprendrait son court normal, et tout ce qui a été différé et gelé retrouverait toute son actualité.

 

Dans cet intervalle, puisque l’hypothèse d’une durée plus longue de la pandémie serait avérée, ce gel des échéances électorales « imposé par la pandémie » va nécessiter la cohésion de la classe politique ; cette cohésion se ferait autour de débats passionnants et non passionnés pour la mise en commun des compétences nationales afin de trouver la ou les solutions ponctuelles, les plus viables pour une gestion plus que concertée de cette situation exceptionnelle pour le pays d’abord, et ensuite pour les équilibres politiques à préserver.

 

À ce jour, un consensus politique est déterminant pour éviter d’ébranler l’espace politique dont le frémissement est à prévoir, l’annonce de la révision de la constitution étant un pavé dans la mare qui ne peut que présager des lendemains incertains.

 

Aujourd’hui, il est pathétique de prendre pour prétexte le covid 19 (dont nul ne maîtrise l’issue) pour justifier une éventuelle révision de la constitution.

 

Sauf à considérer que le caractère électoralement « OPPORTUNISTE ET INOPPORTUN » de cette manœuvre n’ait qu’une diversion inopinée et qui fausse les règles d’une confrontation politique de qualité.

 

Manœuvre politique oui, un défaussement qui ne vise que des intérêts partisans et personnels, au détriment des attentes du pays.

 

Le pays qui a déjà vécu des situations traumatisantes à répétition, n’a que faire d’une autre crise politique qui se profile à l’horizon, si la perspective de la révision de la constitution venait à être imposée, en dehors de toute logique « CONSTITUTIONNELLEMENT RÉPUBLICAINE ».

 

Par KONZALE-MOGAMBO ENNOCK

 

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