RCA : Nanga Boguila, les rebelles arrivent en masse et renforcent leur position dans la ville

Le marché de Nanga Boguila, situé à 70 kilomètres de Paoua sur l'axe Bossangoa. Photo CNC
Le marché de Nanga Boguila, situé à 70 kilomètres de Paoua sur l’axe Bossangoa. Photo CNC

 

Paoua, République centrafricaine, dimanche, 25 octobre 2020, 07:04:23 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Au départ, ils étaient une dizaine à occuper la ville pour la première fois le 27 septembre 2020. Mais depuis 48 heures, leur nombre accroît sensiblement. Pour la seule journée du jeudi 22 octobre 2020, près d’une centaine d’éléments lourdement armés sont arrivés dans la ville, créant la panique au sein de la population qui recommence à quitter discrètement la ville. Mais contre toute attente, les autorités locales semblent adhérer à cette présence des rebelles. Pourquoi ?

 

Nanga Boguila, une localité située à mis chemin entre les villes de Bossangoa et Paoua, est désormais sous-contrôle des rebelles du MPC et de 3R.

En effet, dans la journée du dimanche 27 septembre 2020,quand les rebelles sont arrivés dans la ville de Nanga Boguila, ils avaient déclaré qu’ils ne sont pas venus pour faire la guerre, mais plutôt pour la paix, la cohésion sociale et vivre ensemble. Or, depuis le début de cette semaine, les rebelles ont changé de stratégie et de langage. Ils justifient désormais leur présence dans la ville par la sécurisation du processus électoral qui est en cours dans le pays.

Alors, nombreuses sont les populations locales qui se questionnent sur les motivations réelles de ces  rebelles.

Il y a lieu de noter que les rebelles, depuis leur arrivée dans la sous-préfecture de Nanga Boguila, ils n’ont pas fait des exactions sur les populations locales, ni érigé des barrières dans la ville, encore moins sur les grands axes routiers locaux comme ils ont l’habitude de le faire. Mais à la grande surprise de tous, ils ont leur propre moyen financier. En plus, leur présence n’inquiète guère les autorités locales qui sont d’ailleurs en contact permanent avec eux. Dans la ville, il n’y a aucun soldat FACA, encore moins un policier, sauf des gendarmes qui sont seulement au nombre de deux (le commandant de brigade et un élément), et menacent de quitter la ville pour aller à Paoua ou Bossangoa.

L’Église catholique, située juste devant la nouvelle base des rebelles, n’est plus fréquentable comme d’habitude par les fidèles qui ont désormais peur de s’y rendre.

Finalement, à quoi sert l’accord de paix de Khartoum signé par le gouvernement avec les rebelles  ?

Affaire à suivre.

 

Par G Bobérang

Correspondant du CNC à Paoua

Alain Nzilo

Directeur de publications

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