RCA :  les scénarios des prochaines élections générales avant l’heure

Publié le 26 août 2020 , 7:16
Mis à jour le: 26 août 2020 7:16 am
des groupes de danse tradditionnelle au croisement du lycée de Gobongo le 16 août 2020 par CNC
Des groupes de danse traditionnelle en attente de passage du chef de l’État au croisement du lycée de Gobongo, dans le quatrième arrondissement de Bangui, le 16 août 2020. Photo cnc / Anselme Mbata

Bangui, République centrafricaine, mercredi 26 août 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique). À quatre mois des prochaines élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020, la fièvre électorale monte déjà dans certains États-majors des partis politiques. La précampagne bat son plein actuellement dans certaines chapelles politiques en attendant le lancement officiel de la compétition. Mais d’ors et déjà, la tension monte, et les attaques comme les critiques fusent de toute part.

 

La campagne officielle n’est pas encore lancée, mais le mouvement cœurs unis, parti du Président Touadera se lance déjà précipitamment dans la campagne. Les banderoles et les affiches sont visibles partout dans la ville de Bangui, et les communautés de danse traditionnelle, financée par le parti au pouvoir sont invités chaque dimanche à se regrouper tout au long des abords de l’avenue de l’indépendance pour exécuter des pas de danse et chanter à la gloire du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, probable candidat de son parti à la prochaine élection présidentielle de 2020 – 2021. Et ce n’est pas tout. Des téléphones mobiles de fabrication chinoise, frappée du logo du parti MCU  sont déjà en cours de distribution à Bangui. Ce qui a provoqué des critiques de toute part, surtout  de la part de la société civile,  du haut conseil de communication, mais également de l’opposition démocratique qui parlent de la violation flagrante du code électoral qui stipule en son article 48 que « la campagne électorale dure 14 jours. Elle est close 24 heures avant le jour du scrutin ».

Or, à 4 mois des prochaines élections prévues pour le 27 décembre 2020 qui, selon des sources concordantes,  sera probablement reporté pour 2021, le chef de l’État et son mouvement politique, le MCU, se lancent déjà précipitamment dans la campagne en violation de cette disposition juridique nationale.

Cependant, dans les arrondissements de Bangui, certains estiment que les agitations précoces du MCU et du chef de l’État seraient liées à l’impopularité grandissante du régime qui s’inquiète sérieusement d’un risque d’une débâcle générale aux prochaines élections.

Notons que chaque dimanche, le chef de l’État, de passage pour Damara,  distribue de l’argent tout au long de l’avenue de l’indépendance jusqu’à son village en signe de campagne électorale.

Affaire à suivre.

 

Gisèle MOLOMA

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