RCA: les anti-Balaka boycottent la rencontre avec la Présidente Samba Panza

Publié le 16 octobre 2014 , 1:33
Mis à jour le: 16 octobre 2014 1:35 pm

AA/CNC

 

Un FACA à Bangui, Centrafrique

La présidente de transition a prévu “une série de rencontres avec l’ensemble des forces vives de la Nation afin de réaffirmer sa volonté de conduire la transition dans un climat apaisé ” (PM)

Les anti-Balaka ont boycotté, mercredi, la rencontre avec la présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, qui avait pour objectif d’aboutir à un climat de paix, après les affrontements qui ont secoué la capitale, Bangui, pendant plusieurs jours la semaine passée, a appris Anadolu, auprès de la milice chrétienne.

« Nous n’arrivons pas à comprendre la logique de la présidente de la transition. Elle ne peut pas, à la fois, nous inviter à dialoguer et en même temps armer et envoyer des forces à notre encontre pour nous combattre », a déclaré à Anadolu, le porte-parole des Anti-Balaka, Igor Lamaka.

« Déjà hier (mardi), nous avons perdu deux de nos hommes dans une attaque du 7ème arrondissement de Bangui, et encore aujourd’hui (mercredi), un de nos éléments a été tué dans le quartier de Galabadja [8ème arrondissement] », a ajouté le porte-parole, pour justifier le boycott.

Igor Lamaka a ainsi confirmé les heurts entre Anti-Balaka et population civile survenus dans le 7ème arrondissement qui ont fait au moins 4 morts, selon des témoignages recueillis par Anadolu.

Le porte-parole a également confirmé que la milice a eu un accrochage, mercredi, avec une patrouille de la Mission intégrée des Nations Unies pour les stabilisation en Centrafrique (Minusca) dans le 8ème arrondissement, au cours duquel les anti-balaka ont perdu un des leurs, un surnommé « Franco », toujours selon la même source.

Dimanche soir, le premier ministre centrafricain, Mahamat Kamoun, avait annoncé dans un message diffusé à la radio d’Etat que Samba Panza devait “engager une série de rencontres avec l’ensemble des forces vives de la Nation afin de réaffirmer sa volonté de conduire la transition dans un climat apaisé et sa détermination à conclure dans les meilleurs délais cette parenthèse de l’histoire politique de notre pays par l’organisation d’élections”.

Les anti-balaka constituent la deuxième entité à avoir décliné la proposition de rencontre, les premiers étant la plateforme des partis politiques travaillistes dont le « Kwa na kwa » de l’ancien président François Bozizé, selon des sources gouvernementales.

 

Par: Sylvestre Krock

 

 

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