RCA :le Ministre Soulemane Daouda en garde à vue de l’UPC à Gbokologbo.

Publié le 12 mars 2019 , 8:46
Mis à jour le: 15 novembre 2019 9:39 am

 

 

Bangui (CNC) – après le ministre de la Modernisation de l’Administration et de l’innovation du Service public Monsieur Adama Chaïbou arrêté par le patron du MPC Mahamat Alkhatim, c’est le tour du ministre de l’élevage et de la Santé animale Monsieur Soulemane Daouda d’être arrêté et détenu à Gbokologbo, sur ordre du chef rebelle Ali Darassa depuis le 4 mars 2019.

 

L’information vient d’être confirmée à CNC par un lieutenant de l’UPC depuis le village Gbokologbo ce mardi 12 mars 2019 qui explique au passage  le geste de son chef Ali Darassa par le refus de ce dernier de voir son mouvement participer au gouvernement d’union nationale de Firmin NGRÉBADA.

Cependant, à Bambari, d’autres responsables de l’UPC contestent catégoriquement cette version et parlent d’une manipulation d’un certain Hassan Bouba, l’ex-conseiller du Président Faustin Archange TOUADERA qui est en conflit permanent avec le nouveau ministre Soulemane Daouda.

En réalité, selon plusieurs sources proches des groupes armés c’est la conséquence du conflit permanent entre la minorité musulmane centrafricaine, qui sont pour la paix,  avec les autres rebelles d’origine tchadienne et soudanaise au sein des groupes armés qui serait à l’origine de la colère des chefs rebelles de l’ex-coalition Seleka qui n’ont pas accepté que le Président Touadera et son Premier ministre NGRÉBADA ne choisissent pour la plupart que des Centrafricains d’origine pour entrer dans le gouvernement au nom des groupes armés.

Même l’ancien ministre des eaux et forets Lambert Mokove lissage

est menacé de mort par Noureidine Adam de ne plus mettre ses pieds à Birao.

Une atmosphère malsaine au sein des groupes armés de l’ex-coalition Seleka avait poussé même Noureidine Adam et Ali Darassa à contraindre Monsieur Habib Hodi, l’ex-interprète du chef rebelle Ali Darassa, qui avait été invité aux pourparlers de paix de Sant’Égidio le 19 juin 2017 à boycotter toute entente conclue  ce jour avec le gouvernement. Au cas contraire, son sors va être réglé une fois de retour au pays.

Aux dernières nouvelles, l’ex-interprète de l’UPC, Monsieur Habib Hodi, menacé par son mouvement, avait pris la poudre d’escampette après les pourparlers de paix de Sant’Égidio pour rester en Europe. Sa tête, mise à prix par Ali Darassa, l’homme est depuis quelques semaines dans le viseur d’un groupe extrémiste proche de la Seleka en France.  Sa famille, pris en otage par les hommes de l’UPC, cherche à quitter le pays, selon une source crédible contactée par CNC.

Pendant que Noureidine Adam et Mahamat Alkhatim s’affrontent avec leurs ailes politiques, le sulfureux Ali Darassa, quant à lui, est à couteaux tirés avec son adjoint Hamadou bellot Hissein alias Boungous.

En tout cas la tension permanente au sein des groupes armés risquerait de sonner la fin des groupes militaropolitique dans le pays.

 

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