RCA : le FPRC menace de reprendre les hostilités à Birao si le chef Djanjawid soudanais Ali Koucheb reste dans la ville.

Publié le 29 février 2020 , 4:31
Mis à jour le: 29 février 2020 4:31 pm
Combats de Birao, un véhicule des rebelles du FPRC ciblé par les forces de la Minusca a pris feu le 16 février 2020 par corbeaunews
Un véhicule militaire du FPRC détruit par un blindé des forces de la Minusca au centre-Birao, le 16 février 2020. Photo de corbeaunews-centrafrique.

 

 

Birao (République Centrafricaine) – À la demande du mouvement rebelle MLCJ, le chef des Djanjawids soudanais Ali Koucheb séjourne depuis plusieurs jours dans la ville de Birao, et le FPRC, qui n’a pas apprécié sa présence sur le territoire centrafricain, menace de reprendre les hostilités dans la ville si celui-ci ne quitte pas la ville dans les prochaines heures, a-t-on appris des sources sécuritaires locales.

 

Décidément, les populations de Birao, capitale provinciale de la Vakaga, située à l’extrême Nord-Est de la République Centrafricaine, ne sont pas prêtes de voir le bout de tunnel. Les groupes armés se préparent à reprendre les hostilités, et le recrutement des mercenaires bat son plein.

Selon des informations du CNC, le MLCJ (Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice), après avoir reçu au début de ce mois de février des fonds et des dotations militaires de la part du pouvoir de Bangui, s’est lancé depuis quelques semaines dans un processus du recrutement massif des mercenaires afin de lancer un ultime assaut contre les positions du FPRC dans les localités de Birao et d’Amdafock.

C’est dans ce contexte que le chef des Djanjawids soudanais Ali Koucheb, selon nos informations, est en discussion avec l’État-major du MLCJ à Birao depuis quelques jours. Logé au domicile du Sultan de la ville depuis son arrivée, le chef Djanjawid Ali Koucheb est désormais sommé de quitter le territoire centrafricain par l’État-major du FPRC qui menace de reprendre les hostilités s’il n’a pas obtempéré à son ultimatum.

Des sources concordantes, le MLCJ, désormais considéré comme une force supplétive du Gouvernement, se prépare à déloger de force les rebelles du FPRC qui se sont retranchés depuis quelques jours à 5 kilomètres à l’entrée de Birao suite à l’assaut lancé par les forces de la MINUSCA contre leur position à Birao.

Au Soudan, les nouvelles sur la présence de ce sulfureux chef Djanjawid en terre centrafricaine fâchent les nouvelles autorités car, depuis quelques jours, les dirigeants soudanais ont accepté de livrer l’ancien président Omar el-Béchir à la Cour pénale internationale (CPI) pour répondre aux accusations de génocide et de crimes de guerre. Cet engagement a été pris lors des pourparlers de paix entre le gouvernement soudanais et les groupes rebelles de la région du Darfour qui souhaitent même que les principaux chefs Djanjawid soient aussi arrêtés au rang desquels l’on peut compter Ali Koucheb, impliqué dans de génocide et crimes de guerre dans le conflit qui a éclaté au Darfour en 2003 et qui a fait environ 300 000 morts.

 

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