RCA : la ville de Bangassou attaquée par des hommes armés

Une patrouille des soldats FACA à Bangassou pour illustration. Crédit photo : Corbeaunews-Centrafrique.
Une patrouille des soldats FACA à Bangassou pour illustration. Crédit photo : Corbeaunews-Centrafrique.

 

Bangui, République centrafricaine, dimanche, 3 janvier 2021, 08:03:47 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Située à 750 kilomètres de la capitale,  dans la préfecture du Mbomou, la ville de Bangassou, au sud-est de la RCA,  est secouée depuis ce dimanche matin par des détonations d’armes lourdes et légères.

 

Selon des témoins interrogés par CNC, l’attaque serait perpétrée par des éléments rebelles de la coalition des patriotes centrafricains (CPC).

« Leur présence avait été signalée depuis 24 heures à 5 kilomètres de la ville. Ce dimanche, vers 5 heures du matin, ils ont attaqué les positions des forces gouvernementales dans la ville », a précisé un fonctionnaire municipal local joint au téléphone.

Pour l’heure, nous ne sommes pas en mesure de savoir  si ce sont les forces gouvernementales qui contrôlent toujours la ville, mais des sources locales parlent des affrontements en cours entre les rebelles et les soldats FACA appuyés par les Casques bleus marocains de la Minusca, poussant les populations locales à fuir vers la République démocratique du Congo.

Souvenez-vous, il y’a trois jours,  la Minusca avait annoncé avoir libéré 25 éléments de forces de sécurité bloqués par les rebelles dans la ville de Bakouma, située à une centaine de kilomètres au Nord-ouest de Bangassou.

La coalition des patriotes centrafricains (CPC) est une coalition des groupes armés composée essentiellement de deux factions rivales de la milice Anti-Balaka, du mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et du mouvement 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation).

Selon le gouvernement centrafricain, c’est l’ancien chef d’État François Bozizé qui serait à la commande de cette nouvelle coalition armée, dont l’objectif principal  était d’empêcher  la tenue des élections dans le pays.

 

Par Gisèle MOLOMA

Journaliste politique

Alain Nzilo

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