RCA : La classe politique envisage de boycotter le prochain dialogue inter-centrafricain de Brazzaville

Publié le 7 juillet 2014 , 11:29
Mis à jour le: 7 juillet 2014 11:29 pm

                                       La classe politique centrafricaine envisage de ne pas prendre part au prochain dialogue inter-centrafricain prévu à Brazzaville (Congo) à une date non encore déterminée, a appris APA, lundi, au cours d’une réunion de prise de contact et de concertation avec la plateforme interreligieuse regroupant les trois principaux leaders religieux (Catholique, Protestant et Islam) de Centrafrique.

« Je voudrais tout d’abord vous dire que nous, en tant que politiques, le déplacement de Brazzaville n’est pas à l’ordre du jour » a dit Mme Prisca Renazou, Présidente du Carrefour Démocratique Centrafricain pour le Développement.

« Nous allons à Brazzaville pour peut-être deux jours et avaler une décision prise au préalable par nos frères de la sous-région. Je ne pense pas que, Brazzaville est vraiment la solution à notre crise » a-t-elle soutenu.

Le but de cette réunion est d’accorder leurs violons et harmoniser leurs interventions avant la tenue à Brazzaville du dialogue inter centrafricain, annoncé en marge du 23è sommet de l’union africaine à Malabo, en Guinée Equatoriale.

« Notre objectif en initiant la présente rencontre, est de réaffirmer notre attachement à la place et au rôle de la classe politique centrafricaine à un moment de l’histoire de notre pays, de dénoncer toute forme d’humiliation et de mépris infligés depuis toujours à notre classe politique » a expliqué Imam Oumar Kobine Layama.

La plate-forme interreligieuse a proposé une analyse faite sur la crise en Centrafrique, axée autour de 10 points: de la modification de la charte constitutionnelle, le remaniement ministériel et le forum de Brazzaville.

Le point 10 concernant le Forum de Brazzaville stipule : « sans un dialogue inter-centrafricain et un dialogue préliminaire avec le médiateur de la CEEAC (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale) en terre centrafricaine, nous ne trouvons pas judicieux, un autre déplacement qui ressemblera à celui de Libreville et Ndjamena. Il est temps que les centrafricains comprennent que la pauvreté n’est pas synonyme de l’incapacité ».

Par APANews

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