RCA / Elections : un candidat aux législatives pris en flagrant délit de fraudes à Baoro

Publié le 19 janvier 2021 , 4:14
Mis à jour le: 19 janvier 2021 4:14 am

 

Le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji le 18 février 2019 à Bangui lors du lancement d’adhésion à son parti le mouvement cœurs unis. Credit photo Anselme Mbata/CNC.

 

RCA / Elections : un candidat aux législatives pris en flagrant délit de vol

 

Bangui, République centrafricaine, mardi, 19 janvier 2021 (Corbeau news-Centrafrique). C’est un monsieur connu de tous les Centrafricains. Nommé Premier ministre par suite des services rendus à son patron et poussé à la démission par un de ses proches qui le remplace à la Primature comme Premier ministre, l’homme a un talent extraordinaire de ressusciter les urnes et les procès-verbaux électoraux incendiés par les rebelles du CPC dans sa circonscription de Baoro.

 

Cet homme s’appelle Simplice Mathieu Sarandji. Deux fois directeur de campagne de son maitre Faustin Archange Touadera, il est lui-même candidat aux élections législatives dans la circonscription de Baoro, dans la Nana-Mambéré,  dans l’espoir d’occuper le perchoir de l’Assemblée nationale afin d’espérer d’exercer, comme Alexandre FerdinandN’ Guendet, la fonction du président de la République dans sa vie.   Sa stratégie de se faire proclamé élu dès le 1er tour, a été de faire parvenir à l’ÂNE, à travers le rapporteur de démembrements Monsieur Gbida Jules Bertin, des procès-verbaux fictifs d’une quarantaine des bureaux de vote de Baoro.

Mais l’honorable Simplice Mathieu Sarandji, en envoyant ces procès-verbaux à l’Autorité nationale des Élections, ne savait pas qu’il fallait aussi les envoyer à la Cour Constitutionnelle. Et au ministère de l’Administration du territoire comme l’exige la loi. La Cour l’a relevé et il est ainsi pris les deux mains et deux pieds dans le sac.

Devant une telle tricherie, la Cour constitutionnelle était obligée d’annuler, sans attendre et sans préavis et ce, devant le visage renfermé de l’intéressé lui-même, Simplice Mathieu Sarandji qui écoutait tous les griefs formulés et cités dans les CONSIDÉRANTS, non seulement le scrutin présidentiel, mais aussi le scrutin législatif qu’il prétend l’emporter dès le premier avec plus de 74% de voix.

Un extrait écrit de la décision de la présidente de la Cour sur les élections à Baoro lu lors de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle.

«. En ce qui concerne Baoro. Les données obtenues sur Baoro sont les suivantes. 43 centres de vote, 48 bureaux de vote. En ce qui concerne Baoro, les investigations faites par la Cour font ressortir des contradictions. Le premier rapport de ces scrutins indique Baoro  n’avait pas pu voter, ayant été empêché de voter par les groupes armés. Que cependant, l’ÂNE a publié les résultats de Baoro tant que législatives que présidentielle. Que ces résultats indiquent que 44 procès-verbaux de bureaux de vote ont été reçus par l’ÂNE, soit un pourcentage de 91,67%. Que des incertitudes persistent cependant, quant à la garde des documents des résultats de Baoro entre le moment, où ceux-ci ont quitté Baoro et le moment où ils ont été réceptionnés par un vol de la MINUSCA pour le convoyage sur Bangui. Considérant en outre que LA COUR A RÉCEPTIONNE DES PROCÈS-VERBAUX DE BAORO CONCERNANT L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE, MAIS AUCUN PROCÈS-VERBAL CONCERNANT LES LÉGISLATIVES. Considérant qu’il est établi que les troubles ont eu lieu à Baoro ; que l’insécurité s’étant généralisée, certains candidats ont quitté Baoro craignant pour leur propre sécurité… »

Écouter l’extrait ci-dessous.

 

Par Gisèle Moloma

Journaliste politique

Alain Nzilo

Directeur de publications

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