1Nous, Réseau des Organisations pour la Paix et la Sécurité (ROPS) partie prenante au Forum de Bangui, tenons à alerter la communauté nationale et internationale sur les graves violations des droit de l’Homme perpétrés par la milice gouvernementale les ”Requins”.
Cet escadron de la mort se réclamant du pouvoir en place s’est spécialisé/s/ la traque de simples citoyens centrafricains d’ethnie Gbaya ou des membres de partis politiques au motif que ceux-ci seraient de connivence avec les groupes rebelles de la CPC. Ainsi, l’on observe dans plusieurs quartiers de Bangui, des séries d’enlèvements, de tortures et d’assassinats.
En effet, les informations qui nous parviennent sont alarmantes puisque l’on dénombre déjà et cela en moins de deux semaines plusieurs dizaines d’actes criminels dont les cas les plus illustratifs sont exposés ci-dessous :
- Thierry Savonarole MALEYOMBO ancien ministre membre du bureau politique du KNK en détention.
- Brice OUENDESSERE opérateur économique de l’ethnie Gbaya, enlevé.
- Eddy NAMGUENDE militaire FACA de l’ethnie Gbaya, enlevé et disparu.
- Salif WILIBONA militaire FACA de l’ethnie Gbaya, enlevé et disparu.
- Daniel OUILIBONA chauffeur Gbaya, enlevé et disparu.
- Cyrille NGAIKOISSE FACA de l’ethnie Gbaya, enlevé et disparu.
- Delphin DOTE, de l’ethnie Gbaka-mandja président du KNK Damara torturé et assassiné sauvagement.
Il ne passe plus une nuit sans qu’une famille ne déplore la disparition d’un être cher. La découverte de cadavres décomposés portant des marques de tortures se font de plus en plus. Bref, la terreur est à son comble.
Il y a lieu de rappeler que ces faits répréhensibles sont proscrits par la Constitution centrafricaine en ses articles 1er et 3, ainsi que les conventions internationales y compris le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (ICCPR) et la Convention contre la torture (CAT) dont la RCA est signataire.
C’est pourquoi, face à l’escalade de la violence, nous lançons un appel pressant, et exhortons :
S L’UE, les Etats-Unis, les Nations-Unies, le G5, la Russie, La FIDH, la CEEAC, l’UA, la LDH à sortir de leur mutisme respectif afin de contraindre le pouvoir actuel à cesser immédiatement cette chasse à l’homme.
S Le peuple centrafricain à rejeter catégoriquement le plan macabre orchestré par ces archanges de la mort visant à déclencher un affrontement communautaire pouvant déboucher sur une guerre civile, dont le seul bénéficiaire sera ce régime agonisant.
S Nos confrères centrafricains à ne pas se laisser séduire par les démons de la division et de
l’extrémisme même lorsque nous soutenons des opinions divergentes car ce qui nous unis est plus que ce qui nous désunis.
Par ailleurs, nous nous réservons le droit de saisir au moment opportun les instances internationales compétentes et ceci avec l’aide d’organes partenaires tels que Amnesty International ou encore Avocat sans frontière aux fins de faire échec à ce qui s’apparente de plus en plus à une stratégie génocidaire.
Fait ce jour le 04 Janvier 2021 Le président
Alain Brice TOUABOY