RCA : Bria, les conducteurs de moto-taxi dénoncent le comportement des soldats FACA envers eux

Publié le 8 avril 2021 , 3:26
Mis à jour le: 8 avril 2021 3:26 am
Les soldats FACA en mouvement à Obo. Photo RFI
Les soldats FACA en mouvement à Obo. Photo RFI

 

Bria, République centrafricaine, jeudi, 8 avril 2021, 05:40:07 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Depuis près de deux mois,  à Bria, chef-lieu de la préfecture de Basse-Kotto, les conducteurs des motos-taxis se disent inquiets de la montée des violences envers eux, mais également du comportement peu social des soldats de l’armée nationale qui ne cessent de les accuser d’être complices des rebelles du CPC. Ils comptent le dénoncer ouvertement.

 

Depuis près de deux mois, à Bria, dans la Haute-Kotto, si tu es conducteur

De moto taxi, tu cours un grand risque d’être agressé par des criminels armés. En plus, il ne faut surtout pas  prendre le risque de sortir hors de la ville de Bria, au risque d’être accusé par les soldats des forces armées centrafricaines d’être un éventuel complice des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

À titre d’exemple,  la semaine dernière, un conducteur de moto-taxi qui s’appelle ACO avait reçu une commande de ses clients de transporter 200 litres d’essence sur deux motos pour amener dans une ville voisine de Bria. Au moment de son voyage, il a croisé les soldats FACA qui l’ont simplement arrêté et transféré à la gendarmerie locale, puis ses cargaisons vendues, y compris les deux motos. Ils l’ont soupçonné de vouloir ravitailler les rebelles.

Et ce n’est pas tout pour autant !Il y a deux jours, un autre conducteur de moto-taxi, qui faisait beaucoup de navettes sur l’axe Bria Nzako,  a été interpellé lui aussi, sous prétexte que c’est lui qui ravitaille les rebelles à Nzako.  Les cas se multiplient, et les conducteurs des motos-taxis comptent dénoncer cette pratique qui ne leur favorise pas leur activité.

 « Vous savez, c’est grâce à ces activités que nous payons nos loyers et les scolarités de nos enfants. On pleure pour que les soldats FACA retournent à Bria, ce n’est pas pour nous mettre encore de la pression. S’ils savaient que les rebelles sont dans le coin, il faut aller les débusquer au lieu de nous arnaquer les pauvres débrouillards », s’alarme Innocent, un conducteur de moto taxi à Bria.

Rappelons que les soldats FACA qui sont positionnés aux abords de la rivière la Kotto, sur l’axe Nzako sont souvent accusés par les commerçants d’être à l’origine de toutes les tracasseries sur cet axe.

 

Par Moïse Banafio

Journaliste rédacteur, et correspondant du CNC à Bria

Alain Nzilo

Directeur de publications

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