RCA : Bozoum, les miliciens Anti-Balaka exigent le départ immédiat du préfet de l’Ouham-Péndé.

Les miliciens Anti-Balaka. CopyrightDR
Les miliciens Anti-Balaka. CopyrightDR

 

Bozoum, République centrafricaine, 20 juin (Corbeaunews-Centrafrique) – C’est désormais officiel. Les Anti-Balaka exigent le départ immédiat et sans condition du préfet de l’Ouham-Péndé. Selon eux, celui-ci serait complice, pour ne pas dire  à la solde  du chef rebelle Abass Sidiki de 3R.

Les preuves sont là, disaient-ils.

 

Cet ultimatum des miliciens Anti-Balaka de Bozoum intervient quelques heures après le transfèrement sur Bouar de trois présumés combattants rebelles de 3R arrêtés par les miliciens Anti-Balaka et remis aux forces de l’ordre le 11 juin 2020.

En effet, ce jeudi 18 juin, derrière le centre culturel de Bozoum, s’est tenue vers 8 heures du matin une réunion de la coordination locale de la milice Anti-Balaka. Plusieurs personnalités de la préfecture, sous-préfecture, de la mairie et de la société civile ont été conviées.

L’ordre du jour était de brandir publiquement les preuves qui accablent le préfet de l’Ouham-Péndé dans ses actes de complicité avec le mouvement rebelle 3R, auxquels on peut citer la récente libération de trois sujets peuls, soupçonnés d’être des éléments de Abass Sidiki, arrêtés le 11 juin dernier à proximité du marché central de Bozoum.

Selon le coordinateur des Anti-Balaka de Bozoum, les trois suspects auraient été libérés par le préfet au cours de leur transfèrement sur Bouar, et ce, contre un versement de pot-de-vin de 1,5 million de francs CFA.

Pour les Anti-Balaka, cela s’appelle « haute trahison ».En conséquence, ils demandent sa démission dans l’immédiat.

Pour l’heure, ce sont les députés de Bozoum qui tentent de calmer le jeu, mais la tension est toujours palpable.

Joint au téléphone, le Préfet n’a pas souhaité commenter cette affaire. Mais l’un de ses proches à indiqué à CNC qu’il aurait agit sur ordre de Bangui. Mais qui est ce Bangui ?

Affaire à suivre.

 

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