RCA : Bangui, Dialogue républicain, faire tomber les masques ?

Publié le 12 février 2021 , 3:33
Mis à jour le: 12 février 2021 3:33 am
Le Président Faustin Archange Touadera lors de la cérémonie de comémoration du deuxième anniversaire de l'accord politique pour la paix et la reconciliation (APPR-RCA) au palais de la renaissance à Bangui, le 6 février 2021 . © Gaël Grilhot/RFI
Le Président Faustin Archange Touadera lors de la cérémonie de comémoration du deuxième anniversaire de l’accord politique pour la paix et la reconciliation (APPR-RCA) au palais de la renaissance à Bangui, le 6 février 2021 . © Gaël Grilhot/RFI

 

Bangui, République centrafricaine, jeudi, 11 février 2021, 22:05:22 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le dirigeant centrafricain avait donné le ton alors qu’il devrait se prononcer sur la mise en œuvre en deux (2) ans de l’APPR/RCA. Il y aura d’ici peu un dialogue républicain entre le prince du moment et l’ensemble des forces vives de la nation. C’est l’occasion où à jamais on doit faire tomber les masques.

 

Touadéra avait promis « main sur le cœur » ouvrir un dialogue républicain avec ses adversaires politiques ainsi que l’ensemble des acteurs publics. Même si le Chef de l’Etat n’a pas répondu à la question de quand et comment, il faudrait bien croire que l’homme de Bangui ne pouvait pas se montrer aussi autiste vis-à-vis des appels incessants au dialogue et au consensus.

Sans anticiper sur le temps et les évènements, le Chef de l’Etat nouvellement reconduit va devoir jeter les bases nécessaires pour favoriser ce dialogue « nez à nez » avec ceux qui ne jurent que par son départ.

Foncièrement, de l’eau a coulé sous le pont ; l’on ne parvient toujours pas à expliquer cette opposition si rude entre le Chef de l’Etat centrafricain, les leaders de l’opposition démocratique et les autres observateurs.

Il devrait certainement y avoir quelque chose que les hommes de presse ne voient pas. Si les opposants qualifient Touadéra « d’incompétent et d’illégitime », le Président par contre assimile ses opposants aux branches politiques de la rébellion qui milite pour son départ militaire et forcé.

Sans que les acteurs ne s’en rendent comptent, cette opposition frontale fait payer le lourd tribut à l’équilibre démocratique et à la grande réconciliation nationale qui devrait déjà être amorcée.

Dieu merci, ce dialogue se tiendra ; ce sera l’occasion pour les uns et les autres de se dire les vérités en face. Il en faut ainsi pour laisser respirer un peu le peuple. Puisque « larmes au cœur », l’on est tenté de croire que si le pays va mal, c’est à cause de la division de ses dirigeants.

C’est vrai qu’en démocratie, le Gouvernement pose des actes et l’opposition s’oppose ; cependant, pour un « PETIT PAYS » avec de grands problèmes (sécurité, habitat, alimentation…), il faut du moins un peu d’humanité pour concilier les esprits et faire le combat démocratique.

A ce niveau, l’exercice de la politique devra se faire pour le Gouvernement dans le respect des acteurs démocratiques, et pour les opposants dans le respect des institutions de la République. Car, dans l’histoire des démocraties, les opposants finissent par être des gouvernants, et les gouvernants finissent aussi par devenir des opposants. Il y a donc une loi de relativité qui existe et qui s’impose à tous.

 

Par Gisèle MOLOMA

Journaliste politique

Alain Nzilo

Directeur de publication

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