RCA : ALEXIS NDUI YABELA, UN JURISTE ENVIRONNEMENTALISTE AUTOPROCLAME CONSTITUTIONNALISTE FAIT UNE INTERPRETATION CONSTITUTIONNELLE HASARDEUSE, TROMPEUSE ET PERILLEUSE POUR NOTRE PAYS

Publié le 23 avril 2020 , 12:16
Mis à jour le: 23 avril 2020 2:02 am
Monsieur Aristide Briand REBOAS
Monsieur Aristide Briand REBOAS

Bangui (République centrafricaine ) – Dans une réflexion intitulée « Centrafrique : doit-on confondre vacance du pouvoir et vacuité u pouvoirs publics en droit constitutionnel », parue en date du 19 avril 2020, Dr Alexis N’DUI YABELA, ancien Directeur Général de l’ENAM, Enseignant-Chercheur à la Faculté des Sciences Juridique et Politique de l’Université de Bangui a fait une analyse juridique mais hasardeuse, trompeuse et périlleuse pour notre pays, puisque l’auteur s’emploie de toute évidence à défendre l’indéfendable, c’est-à-dire la possibilité de réviser le nombre et le durée du mandat présidentiel (article 35 de la Constitution du 30 mars 2016). Cet auteur soutient une démarche de certains parlementaires qui est aujourd’hui fortement critiquée et rejetée par l’ensemble des juristes, constitutionnalistes ou pas, acteurs politiques et  société civile et même la communauté internationale notamment le G5 à Bangui (MINUSCA, Ambassade de France, Ambassade des Etats-Unis, Représentation de l’Union Européenne et Représentation de l’Union Africaine, voir Déclaration du 20 avril 2020, dernier paragraphe).

Mais, il faut préciser que Dr Alexis NDUI YABELA n’est pas à sa première forfaiture juridique. Il est coutumier du fait. On se rappelle ses analyses erronées et hasardeuses de la Charte Constitutionnelle de Transition du 18 juillet 2013. Plus récemment, suite à la DECISION N°002/CC/20 DU 30 JANVIER 2020 de l’auguste Cour Constitutionnelle ayant annulé le Décret N° 19.355 du 17 décembre 2019 portant création d’une Délégation Générale des Grands Travaux et des Investissements Stratégiques (DGGTIS), Dr Alexis NDUI YABELA, a cru devoir organiser une Conférence-débat à l’Université de Bangui pour déclarer, en substance, à l’auditoire que ce n’était pas à bon droit que cette Cour avait annulé le Décret attaqué par Joseph BENDOUNGA du MDREC. L’auteur s’attaque ainsi, par pure jalousie, par opportunisme et positionnement politiques, à ses collègues universitaires tels que Dr Jean-Pierre WABOE, très bon enseignant en Droit Pénal, Mme le Professeur Danièle Darlan, éminent Professeur de Droit, l’unique femme enseignante en Droit à ce jour qui fait aussi notre fierté intellectuelle… Heureusement, le Pr Jean-François AKANDJI lui a donné une belle leçon de contentieux constitutionnel, dans sa sortie du 02 mars 2020 intitulée : « Affaire Koyagbele ou le constitutionnalisme d’occasion ». Autrement dit, Alexis NDUI YABELA est un « constitutionnaliste d’occasion » mais pas d’origine…

Dans son article intitulé « L’appréhension constitutionnelle d’un éventuel glissement du calendrier électoral de 2020 », Dr Dominique Désiré ERENON a été dans la prévention, il a fait de la pédagogie pour rendre sa pensée claire et surtout accessible à tous, guidé en cela par son attachement à la République et le souci d’une préservation de la paix sociale dans notre pays.

En tant que Constitutionnaliste, il  a interprété les dispositions constitutionnelles mais sans oublier l’absolu devoir qui est le sien, celui de ne pas induire en erreur les gouvernants ou les gouvernés.

Dr Dominique Désiré ERENON a ainsi démontré qu’une analyse institutionnelle, ce n’est ni un jeu ni de la masturbation intellectuelle cousue d’une litanie de citations bibliographiques. On n’entreprend pas une analyse institutionnelle pour plaire à qui que ce soit, aux gouvernants ou aux gouvernés. Une analyse institutionnelle doit se départir de tout ce qui est partisan, personnel ou individuel. L’institutionnel n’a rien d’individuel ou de personnel. L’institutionnel, c’est le collectif, lequel englobe forcément l’idée d’une certaine organisation sociale, l’ordre. Sous ce rapport, toute analyse institutionnelle précisément constitutionnelle doit être objective pour tendre à la préservation de l’ordre social.

Bien au contraire, dans son article datant du 19 avril 2020 précité, et vraisemblablement guidé par sa jalousie intellectuelle, Dr Alexis NDUI YABELA a cru devoir prendre le contrepied des récentes réflexions et prises de position de certains jeunes intellectuels tels que Dr Dominique Désiré ERENON, Aristide Briand REBOAS, Paul Crescent BENINGA et l’ancien Ministre Adrien POUSSOU.

D’après les renseignements en ma possession et bien recoupés, Dr Alexis NDUI YABELA n’a jamais apprécié l’arrivée à la Faculté des Sciences Juridique et Politique et la grande popularité des nouveaux Docteurs en Droit, plus jeunes, mais intellectuellement solides et imposants. Parmi ces jeunes cracks, on peut citer Dr Paulin TORDET, Dr Bertrand KENGUETONA, Dr Arnaud YALIKI, Dr Dominique Désiré ERENON.

Toujours d’après les renseignements bien établis, et comparativement à Dr Alexis NDUI YABELA, Dr Dominique Désiré ERENON est un Constitutionnaliste, donc le mieux qualifié pour dispenser un Cours de Droit Constitutionnel, pour faire des analyses constitutionnelles plus éclairantes et pertinentes. Il a été formé à la Sorbonne à Paris où il a brillamment soutenu sa Thèse de Doctorat de 712 pages, en Droit Constitutionnel, le 25 janvier 2015, devant un Jury très relevé, présidé par un certain Jean GICQUEL, éminent et redoutable Constitutionnaliste français de l’ère contemporaine(https://www.google.fr/search?source=hp&ei=3nSgXqjuJcK8ggfpw7iwCA&q=soutenance+erenon&btnK=Recherche+Google) et (http://www.sudoc.abes.fr/cbs/DB=2.1/SRCH?IKT=12&TRM=204746124) .

Fin connaisseur des institutions publiques centrafricaines, il a conçu et dispense depuis 2015 le Cours d’HISTOIRE POLITIQUE ET CONSTITUTIONNELLE DE LA RCA, cours très apprécié des étudiants.  Sa grande culture juridique, la qualité de ses enseignements, de ses analyses et interventions médiatiques notamment dans l’émission PATARA sur Radio Ndeke Luka ont vite fait de lui la coqueluche de la Faculté des Sciences Juridique et Politique de l’Université de Bangui, l’ont rendu populaire dans le milieu estudiantin. Dans l’opinion, Dr Dominique Désiré ERENON est perçu comme un grand républicain, un éminent juriste constitutionnaliste, comme l’a récemment rappelé à juste titre l’ancien Ministre Adrien POUSSOU, n’en déplaise à certains jaloux.

Je demande ici solennellement à Dr Alexis NDUI YABELA d’être humble comme tout intellectuel, de cesser de s’arroger la qualité de Constitutionnaliste. Je le mets ici au défi d’en démontrer le contraire. Qu’il reconnaisse et dise aux étudiants de l’Université de Bangui et aux autorités publiques qu’il est plutôt environnementaliste c’est-à-dire un spécialiste du Droit International de l’Environnement. Il n’a jamais fait une Thèse en Droit Constitutionnel. Il a en effet préparé et soutenu sa Thèse de Doctorat en Droit de l’Environnement, en 2005, à l’Institut du Droit de la Paix et du Développement de l’Université de Nice, sous la direction d’Alain PIQUEMAL, sur le thème « La Contribution internationale à la sauvegarde des ressources naturelles en Afrique Centrale », thèse de 550 pages dont voici le résumé :

« Située au cœur du continent africain, l’Afrique centrale est une sous-région qui dispose d’énormes potentialités en ressources naturelles. Malheureusement, l’exploitation parfois mal conduite de celles-ci laisse présager, depuis quelques années, une situation de crise environnementale à brève échéance. Pour inverser cette tendance, les Etats centrafricains et la communauté internationale ne cessent de multiplier ces dernières années des stratégies en vue d’assurer la sauvegarde de ces ressources. De nombreuses initiatives ont ainsi été engagées dans la sous-région tant sur le plan de la ” re-formulation ” des politiques de leur gestion qu’en ce qui concerne les activités opérationnelles. La présente étude essaie d’en dresser un bilan et met en relief les voies selon lesquelles les Etats d’Afrique centrale ainsi que la société civile s’efforcent, avec le concours de nombreux partenaires internationaux, de gérer les ressources naturelles renouvelables dans une perspective de développement durable. Au fil de ces pages, le lecteur pourra se rendre compte que le droit international de l’environnement n’est pas resté au stade de la théorie. Dans cette partie du monde, il s’est traduit autant que faire se peut par des actions concrètes développées sur le terrain » (cf http://www.sudoc.abes.fr/cbs//DB=2.1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=YABELA).

Dans sa réflexion du 19 avril 2020, Dr Alexis NDUI YABELA a péché par un narcissisme en consacrant des lignes entières pour parler de lui-même, au lieu de nous parler uniquement de la Constitution du 30 mars 2016 ; il a péché par manque de modestie et par des attaques ad hominem contre ses collègues qu’il a voulu rabaisser en les qualifiant de « jeunes collègues », ce qui n’a pas manqué de susciter des réactions du corps enseignant et des étudiants en droit qui ont une affection particulière par exemple pour leur enseignant Dr Dominique Désiré ERENON ; enfin, il a fait une fait une interprétation hasardeuse de la Constitution du 30 mars 2016 en défendant l’indéfendable, en tentant de justifier gauchement un droit bidon pour les parlementaires d’initier une proposition de révision de l’article 35 de la Constitution, ce qui est formellement interdit par l’article 153. Son article est trop long, kilométrique, avec une orientation partisane et narcissique, destinée à plaire au Président Touadera et aux parlementaires Mathurin Dimbele et Jean-Symphorien Mapenzi. Il est le seul juriste centrafricain à soutenir cette démarche potentiellement source d’instabilité dans le pays.

On ne fait pas une interprétation constitutionnelle pour plaire à qui que ce soit. NDUI doit le savoir. En tant qu’environnementaliste, Dr Alexis NDUI YABELA devait par exemple au moment opportun prendre position sur les graves dégâts environnementaux sur les fleuves Ouham et Pendé occasionnés par les chinois. Il a gardé le silence. Aujourd’hui, pour une question qui ne relève pas de sa spécialité, et dans une réflexion destinée à plaire à Touadera et à son régime, Dr NDUI trompe tout le monde et pousse à une révision impossible et irresponsable susceptible de plonger notre pays dans le chaos. Il fait tout pour séduire et entrer dans la grâce d’un régime, en oubliant l’éthique et la morale.

Son article est kilométrique, long et cousu d’une litanie de citations bibliographiques qui n’impressionnent et n’intéressent personne. Il est passé à côté du sujet.

Pour terminer, après le COVID 19, je demanderai un débat public avec Dr Alexis NDUI YABELA dans l’enceinte de l’Université de Bangui, devant les étudiants. Je dispose de plus d’éléments à son sujet. D’ici là, qu’il cesse de s’autoproclamer constitutionnaliste et de tromper les gens et les étudiants. Qu’il cesse d’induire en erreur nos plus hautes autorités et de s’attaquer à ses collègues dont certains sont fort appréciés par nos étudiants et sont des grandes figures intellectuelles et républicaines de notre pays.

Fait à Saint-Pierre-des-Corps, le 22 avril 2020.

Aristide Brian REBOAS,

Ecrivain,

Diplômé de HEIP-CEDS de Paris

Ancien Directeur Général de la Documentation

Ancien Conseiller Juridique, Droits de l’Homme à l’Union Africaine

 

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