Racket et intimidation : 3 clans mafieux installent un climat de terreur au Km5
Bangui, 22 février 2024 (CNC).
Au Km5, des mafias locales en conflit menacent la stabilité, exploitant le nom du parti MCU pour leurs intérêts personnels et criminels.
Dans le quartier populaire de Km5 à Bangui, la montée en puissance de la mafia centrafricaine au sein du parti MCU local suscite des préoccupations croissantes. Trois factions mafieuses ont émergé, chacune contrôlant une partie du territoire au sein du marché Km5.
Les membres de ces gangs ont tous adhérés au parti au pouvoir le MCU et œuvrent au nom de ce parti dans chaque portion du territoire de vaste Km5. D’après nos enquêtes, les abords de l’avenue menant au marché Kokoro dans les deux sens, l’avenue la plus fréquentée et donc la plus populaire, chaque boutique qui y est installée, ou qui va être installée, son propriétaire doit acquitter une somme de 500 000 francs CFA.
“ C’est une décision du secrétariat exécutif du parti. 30 mars, la date de notre anniversaire s’approche ”, disent ces propriétaires terriens, les membres de cette mafia aux commerçants. Ils exploitent au passage le nom du parti MCU à des fins criminelles. D’après ces propriétaires terriens de cette communauté mafieuse, la première condition pour avoir de place sur leur territoire est la possession d’une carte d’adhésion du parti MCU.
Aux abords de cette rue menant à Kokoro, l’effectif des boutiques avec ce montant donne la migraine aux comptables et révèle l’ampleur de cette exploitation mafieuse. La famille Algoni, le père Hussein Algoni, deuxième adjoint au maire du troisième arrondissement de Bangui et son fils, Alhissen Algoni, député de la première circonscription du troisième arrondissement, tous les deux, chefs du premier groupe mafieux du Km5, détiennent 10 boutiques qu’ils contrôlent.
Le deuxième clan, le clan Mahamat Salé Ganama et Youssef Djibrine, en possède également 10 sous leur contrôle journalier, tandis que le troisième clan, composé d’Adam Adef, un agent de renseignement de mercenaires russes et de Touadera et de Maloud, un chargé de mission à l’Assemblée nationale, contrôlent 16 boutiques.
Chaque commerçant est contraint de verser une somme considérable à chaque mafia, sous peine de représailles. Et ceci ne concerne uniquement la rue qui mène au marché Kokoro. Mais qu’en-est-il pour les autres places ?
La situation est aussi exacerbée par les tensions entre les groupes rivaux, alimentant le risque imminant des affrontements violents dans les quartiers. Face à ces rivalités criminelles au sein du Km5, la République centrafricaine se prépare à une autre crise à l’issue incertaine.
Par Gisèle Moloma
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.