Quand la Centrafrique exporte ses jeunes vers le front ukrainien
Bangui, CNC. Des jeunes Centrafricains envoyés au front ukrainien ? C’est l’inquiétante réalité que révèlent plusieurs enquêtes menées par divers médias africains et occidentaux. Malgré les démentis officiels du gouvernement centrafricain, les témoignages s’accumulent, dépeignant un système de recrutement opaque instrumenté par le groupe Wagner, avec la complicité de certains responsables centrafricains.
Un phénomène d’ampleur inquiétante pour la Centrafrique
Un reportage vidéo d’une chaine de télévision française, massivement relayé sur les réseaux sociaux, ainsi qu’une enquête approfondie du magazine panafricain Jeune Afrique, pointent la République centrafricaine comme l’un des principaux pourvoyeurs de recrues pour le groupe paramilitaire russe Wagner. La liste des personnes ciblées s’avère longue : étudiants, anciens détenus, ex-rebelles ayant déposés les armes dans le cadre du DDR et même des militaires en fonction.
« Les promesses sont alléchantes pour ces pauvres ignorants: voiture, maison, promotion… Mais la réalité est tout autre. C’est vers une mort quasi certaine que ces jeunes sont envoyés » , explique un travailleur humanitaire basé à Bangui, capitale de la Centrafrique.
Les autorités de la Centrafrique dans l’ambiguïté.
Le gouvernement centrafricain, par la voix de son porte-parole Maxime Balalou, réfute catégoriquement ces allégations. Pourtant, le rôle de certains membres du gouvernement de Moloua, premier ministre de la Centrafrique, apparaît de plus en plus trouble. Hassan Bouba, ministre de l’Élevage d’origine tchadienne et ancien chef rebelle de l’UPC, est particulièrement pointé du doigt pour ses liens en bêton avec Wagner.
Un diplomate occidental en poste à Bangui, capitale de la Centrafrique, analyse : « Le silence des autorités est assourdissant. Cette situation s’apparente à une nouvelle forme de mainmise russe sur le pays, avec l’aval tacite du pouvoir en place » .
Des méthodes d’une brutalité extrême.
Les récits recueillis brossent un tableau effrayant des méthodes employées pour maintenir l’ordre parmi ces recrues souvent inexpérimentées. Toute velléité de désistement serait sévèrement punie.
« Une fois enrôlé, c’est un aller sans retour vers la Centrafrique. Les déserteurs risquent torture et pire encore » , affirme ce reportage vidéo, largement partagée de milliers de fois sur les réseaux sociaux.
Plus alarmant, ces jeunes seraient propulsés sur le front ukrainien sans formation adéquate, servant de facto de « chair à canon » pour repérer les positions ennemies.
Un défi humanitaire et diplomatique majeur
L’ampleur du phénomène appelle une réaction internationale. « Une enquête indépendante s’impose pour faire toute la lumière sur ces pratiques et protéger notre jeunesse » , plaide un responsable d’ONG centrafricaine .
L’utilisation de mercenaires africains par la Russie en Ukraine pose de graves questions éthiques et juridiques. L’inaction apparente des autorités centrafricaines laisse craindre le sacrifice d’une génération sur l’autel des intérêts géopolitiques russes.
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