Projet d’Intégration dans la Fonction Publique : La Grande arnaque du gouvernement centrafricain

Projet d’Intégration dans la Fonction Publique : La Grande arnaque du gouvernement centrafricain

 

Monsieur Marcel Djimassé, ministre de la Fonction publique de Centrafrique habillé en costume devant son téléphone portable. Il porte ses verres progressives
Monsieur Marcel Djimassé, ministre de la Fonction publique de Centrafrique

 

 

Bangui, 21 mars 2024 (CNC)  

 La République centrafricaine s’enfonce dans une escroquerie systématique des centrafricains orchestrée par son propre gouvernement.

 

Le gouvernement centrafricain a lancé un ambitieux projet d’insertion dans la fonction publique, promettant un avenir professionnel stable à de nombreux citoyens. Cependant, ce qui semblait être une aubaine s’est rapidement transformé en un piège coûteux et décevant pour les aspirants fonctionnaires.

 

50 000 FCFA pour l’authentification des diplômes étrangers

 

Dans le cadre du projet d’intégration des jeunes centrafricain dans la fonction publique de leur pays, une mesure controversée a été mise en œuvre, touchant particulièrement les jeunes centrafricains ayant obtenu leurs diplômes à l’étranger (arnaque du gouvernement centrafricain ). Le ministère de la Fonction publique exige de ces candidats qu’ils franchissent une étape supplémentaire : l’authentification de leur diplôme par le ministère centrafricain des Affaires étrangères. Cette procédure, loin d’être une simple formalité administrative, s’est avérée être une source de frustration et de consternation pour de nombreux aspirants fonctionnaires.

 

L’exigence en question oblige les candidats à payer une somme substantielle de cinquante mille francs CFA  pour la certification de leur diplôme. Pour plusieurs, il s’agit d’un investissement financier important, ce qui soulève des questions quant à l’équité et à l’accessibilité de ce processus.

 

Ce qui est encore plus intrigant, c’est la capacité opérationnelle du ministère des Affaires étrangères à mener à bien cette tâche. Dans un pays où les infrastructures de communication et les réseaux internationaux sont limités, comment ce ministère parvient-il à vérifier l’authenticité des diplômes obtenus à des milliers de kilomètres ? La méthode utilisée pour contacter les institutions étrangères et obtenir une confirmation rapide reste floue, ce qui alimente les spéculations sur l’efficacité et la légitimité de cette approche.

 

Cette situation met en lumière un problème plus large d’un système qui semble davantage axé sur l’arnaque du gouvernement centrafricain des candidats au détriment de l’intégrité et de l’efficacité. Les candidats, déjà confrontés à l’incertitude et aux défis liés à la recherche d’emploi, se retrouvent contraints de débourser une somme exorbitante pour une démarche dont la valeur ajoutée est discutable.

 

« Est-ce vraiment dans l’intérêt public, ou s’agit-il simplement d’une nouvelle façon d’exploiter ceux qui cherchent à servir leur pays ? », s’interroge Martine Doté, exprimant une frustration largement partagée par ses pairs. Plutôt que d’assurer l’équité et la compétence au sein de la fonction publique, cette approche semble créer des obstacles supplémentaires, décourageant particulièrement ceux qui ont investi dans une éducation à l’étranger, souvent dans l’espoir de contribuer au développement de leur pays.

 

Dans ce contexte, la question de l’efficacité de l’administration publique et de son engagement en faveur de l’intégrité et de la transparence est plus que jamais d’actualité. Alors que la République centrafricaine aspire à la stabilité et au progrès, il est crucial de revoir ces procédures, non seulement pour faciliter l’accès à la fonction publique, mais aussi pour restaurer la confiance dans les institutions de l’État.

 

Certification des diplômes obtenus localement

 

La certification des diplômes obtenus localement en République centrafricaine représente un autre niveau de complexité et de dépenses pour les demandeurs d’emploi qui aspirent à rejoindre la fonction publique. Cette mesure, appliquée aussi bien aux diplômes de l’enseignement secondaire qu’à l’enseignement supérieur, nécessite des démarches spécifiques et coûteuses de la part des candidats (arnaque du gouvernement centrafricain ).

 

Pour ceux qui ont obtenu leur baccalauréat, une visite à la direction des examens et concours est nécessaire. Là, un processus d’authentification du diplôme attend le diplômé, pour lequel une somme d’argent doit être versée. Cette démarche, qui peut sembler être une simple formalité administrative, s’avère être une source de frustration et un obstacle financier important pour de nombreux jeunes.

 

Le parcours est similaire pour les diplômés de l’Université de Bangui ainsi que d’autres écoles supérieures, qui doivent également s’engager dans un processus d’authentification et de certification de leurs diplômes. Cette approche implique le paiement d’une somme d’argent, ce qui ajoute un fardeau supplémentaire à ceux qui ont déjà investi du temps et des ressources dans leur éducation.

 

Ces procédures soulèvent plusieurs questions quant à leur nécessité et à leur efficacité. Pourquoi imposer des frais supplémentaires à des diplômés qui ont déjà fait la preuve de leur compétence et de leur engagement en terminant leurs études ? De plus, ces coûts supplémentaires représentent un obstacle particulièrement difficile pour ceux qui se trouvent déjà dans une situation financière précaire.

 

L’impact de ces procédures coûteuses et lourdes sur les demandeurs d’emploi est palpable. Non seulement ils constituent un obstacle financier à l’entrée dans la fonction publique, mais ils peuvent également décourager les talents locaux de poursuivre une carrière dans le secteur public. Alors que le pays cherche à développer et à stabiliser son administration, ces obstacles administratifs et financiers pourraient avoir l’effet inverse, en limitant l’accès aux postes publics aux seules personnes capables de supporter ces coûts.

 

Dans une période où la République centrafricaine s’efforce de renforcer son administration et d’attirer des compétences pour son développement, il apparaît essentiel de reconsidérer ces procédures. La simplification et l’allègement de ces processus pourraient non seulement faciliter l’accès à la fonction publique pour de nombreux candidats méritants, mais aussi améliorer la transparence et l’équité du processus de recrutement pour éviter l’arnaque du gouvernement centrafricain .

 

Le certificat médical, une autre arnaque du gouvernement centrafricain

intégration dans la fonction publique en République centrafricaine a révélé un enchaînement de dysfonctionnements et d’abus suscitant l’inquiétude des candidats. Selon les directives du ministère de la Fonction publique, ce document doit être délivré par le service de santé de l’inspection du travail. Cependant, la procédure pour l’obtenir s’est transformée en une source de frustration et d’arnaque publique.

 

Les candidats sont tenus de payer quatre mille cinq cents francs CFA pour le certificat médical. Pourtant, une fois le paiement effectué, ils reçoivent un reçu officiel indiquant seulement 2 500 francs CFA. Cet écart entre le montant payé et celui inscrit sur le reçu laisse un trou béant de deux mille francs  CFA (2 000 francs CFA), la destination de cet argent restant un mystère (arnaque du gouvernement centrafricain ). Cette situation jette une ombre sur l’intégrité du processus, laissant les candidats se demander où va réellement leur argent.

 

Le problème ne s’arrête pas là. Les candidats qui satisfont à cette exigence financière reçoivent leur certificat médical sans subir d’examen médical. Cette pratique remet en question la validité du certificat lui-même et soulève des inquiétudes quant à l’efficacité de cette exigence en tant que critère de sélection pour l’entrée dans la fonction publique. Si le but de ce certificat est d’assurer la bonne santé des futurs fonctionnaires, l’absence d’un véritable examen médical semble contre-productive et superficielle.

 

De plus, la précipitation pour obtenir ce document a entraîné une surcharge des services concernés, entraînant des retards importants. Les candidats doivent maintenant attendre trois à quatre semaines avant d’avoir accès au personnel nécessaire à la délivrance du certificat, ce qui ajoute une couche supplémentaire de stress et d’incertitude à leur parcours.

 

La carte nationale d’identité et le classeur de l’inspection du travail, une autre arnaque ouverte

 

L’exigence récente d’une carte nationale d’identité et l’obligation d’acheter un classeur spécifique pour le dépôt des dossiers à l’inspection du travail en République centrafricaine ajoutent une couche supplémentaire de complexité et de coûts pour les candidats désireux d’intégrer la fonction publique. Cette section examine l’impact et les motivations possibles de ces nouvelles règles, qui semblent peser sur les candidats financièrement plus qu’elles n’améliorent le processus de sélection.

 

L’exigence de la carte nationale d’identité

 

Jusqu’à récemment, la carte nationale d’identité n’était pas un document obligatoire dans le dossier de candidature à la fonction publique. L’introduction soudaine de cette exigence a soulevé des questions sur ses motivations réelles. Certains y voient une stratégie visant à pousser les candidats à aller verser encore une importante somme d’argent aux partenaires libanais du Président Faustin Archange Touadera. D’autres s’interrogent sur la raison d’être de l’ajout d’une contrainte financière et administrative supplémentaire pour les candidats, déjà submergés par les multiples frais et démarches nécessaires pour postuler.

 

La vente imposée de classeurs

 

Là encore, c’est grave. L’obligation d’acheter un classeur à un prix exorbitant pour le dépôt d’un dossier ajoute une dimension supplémentaire à la controverse. Sur le marché, le prix d’un cartable varie entre trois cents et cinq cents francs CFA (300 à 500 francs CFA), mais à l’inspection du travail, les candidats sont obligés de payer trois mille cinq cents francs  pour un article similaire. Cette pratique, qui empêche les candidats d’apporter leur propre matériel acheté à un prix raisonnable, est perçue non seulement comme de l’exploitation financière, mais aussi comme un manque de considération pour la situation économique des candidats.

 

Cette situation pose la question de savoir si ces exigences servent réellement les intérêts de l’administration et des candidats ou si elles représentent une opportunité pour certains acteurs de bénéficier indûment du processus de recrutement. En imposant des coûts injustifiés et supplémentaires, le système risque de décourager les candidats compétents mais moins fortunés et de compromettre l’intégrité du processus de sélection.

 

Le mirage de l’intégration : stratégie électorale pour 2025

 

La promesse d’intégrer six mille jeunes centrafricains dans la fonction publique centrafricaine a suscité beaucoup d’intérêt et d’espoir parmi les citoyens. Cependant, une analyse de la loi de finances pour l’année 2024 révèle que le gouvernement n’a alloué aucun budget pour la réalisation de ce projet. Cette omission soulève des questions sur la sincérité de l’annonce du gouvernement et sur son engagement réel à améliorer les perspectives d’emploi des centrafricains.

 

L’annonce avait été perçue comme une initiative louable visant à atténuer le chômage et à revitaliser l’administration publique avec de nouveaux talents. Toutefois, l’absence de dispositions financières dans le budget pour l’année précédant les élections de 2025-2026 indique que le projet pourrait ne pas être aussi prioritaire qu’annoncé. Cette révélation alimente les spéculations selon lesquelles l’engagement du gouvernement à intégrer ces candidats pourrait n’être qu’une manœuvre politique visant à apaiser les tensions et à gagner le soutien populaire en vue des prochaines élections.

 

Le processus de dépôt et d’examen des dossiers, qui devrait s’étendre jusqu’en  2025, l’année d’élections, semble s’inscrire dans une stratégie à long terme visant à maintenir l’espoir et l’attention des citoyens, sans garantie de réalisation. Cette tactique risque de générer de la frustration et du mécontentement parmi les candidats et de miner la confiance dans les promesses du gouvernement.

 

La situation met en évidence un décalage entre les annonces politiques et les actions concrètes. Alors que les citoyens espèrent des améliorations tangibles dans leur vie quotidienne et professionnelle, l’utilisation des projets d’emploi comme outils politiques pourrait avoir des répercussions négatives sur la perception et la légitimité du gouvernement.

 

Conclusion

 

La nécessité de présenter une carte nationale d’identité et d’acheter un classeur à un prix gonflé illustre les défis et les obstacles supplémentaires imposés aux candidats à la fonction publique en République centrafricaine. Ces pratiques, qui semblent s’écarter des principes d’équité et de transparence, nécessitent une réévaluation urgente afin de s’assurer que le processus de recrutement reste accessible à tous et exempt d’exploitation financière. Sans une telle intervention, la confiance dans le système administratif risque de s’éroder, ce qui sape les efforts de développement et de gouvernance du pays (arnaque du gouvernement centrafricain ).

 

Par Alain Nzilo

 

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