Obo : Le départ de Wagner soulage la population et relance les activités

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Obo : Le départ de Wagner soulage la population et relance les activités

 

Vue latérale de la ville de Obo, dans la préfecture du Haut-Mbomou, à l'extrême sud-est de la Centrafrique
La ville de Obo, dans la préfecture du Haut-Mbomou. CopyrightMinusca

 

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 À Obo, dans la préfecture du Haut-Mbomou, le départ des mercenaires du groupe Wagner a soulagé les habitants de la ville, permettant la réouverture automatique des marchés, écoles et services administratifs.

 

En effet, dans la ville d’Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou, au sud-Est de la République centrafricaine, le retrait dimanche dernier des mercenaires russes du groupe Wagner a permis, d’une manière spectaculaire  à la normalité. Ce groupe de mercenaires russes, très impopulaire, avait semé la peur parmi les habitants, entraînant des perturbations importantes.

 

Quelques semaines auparavant, l’annonce de leur arrivée à Obo pour désarmer les ex-miliciens Azandé intégrés dans les forces armées centrafricaines (FACA), avait poussé de nombreux résidents à fuir. Certains ont traversé la rivière Mbomou pour se réfugier en République démocratique du Congo (RDC), tandis que d’autres ont trouvé abri dans des églises, des champs ou la brousse.

 

Les habitants craignaient les méthodes criminelles de Wagner. À leur arrivée, Les mercenaires russes avaient menacé de traiter comme ennemis les habitants qui fuyaient dans la brousse, espérant ainsi forcer leur retour en ville. Cette stratégie a échoué : Ceux qui sont restés dans la ville évitaient même leurs maisons et préféraient rejoindre les sites des déplacés.

 

Avec les élections nationales et les examens de fin d’année approchant, les autorités préfectorales ont signalé au gouvernement que la présence de Wagner risquait d’arrêter toutes les activités, notamment le commerce, l’éducation et les soins médicaux.

 

La situation s’est compliquée d’avantage lorsque des rebelles de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) ont été vus près d’Obo. Cela a conduit ceux qui se cachaient dans la brousse à revenir en ville pour leur sécurité. Certains ont pensé que Wagner avait indirectement collaborer avec ces rebelles pour les pousser à forcer les habitants à rentrer en ville. Cependant, même de retour, la plupart ont continué à éviter leurs domiciles, s’installant dans les sites de déplacés, ce qui montre leur méfiance envers les mercenaires.

 

Par surprise, dimanche dernier, le départ de Wagner a tout changé. Rapidement, la ville a repris vie. Les marchés ont rouvert, les écoles ont recommencé à fonctionner, les hôpitaux ont repris leurs activités et les services administratifs se sont rétablis. Les habitants ont organisé des matchs de football, signe d’un retour à la vie quotidienne. La différence était nette : la présence de Wagner paralysait la ville, tandis que leur absence a permis une reprise immédiate.

 

Cette impopularité est particulièrement forte à Obo et dans d’autres localités du Haut-Mbomou, comme Zemio et Mboki. Là, les habitants refusent tout contact avec Wagner, évitant même de les croiser. À Bangui, la population fait souvent semblant et tolère même leur présence, mais à Obo, le rejet est clair, exprimé par la fuite ou le refuge dans la brousse. Ce sentiment existe ailleurs en Centrafrique, mais il est moins visible qu’à Obo.

 

L’expérience de Wagner à Obo montre que leur présence nuit souvent à la stabilité qu’ils prétendent garantir. Leur départ a redonné vie à la ville, mais un retour pourrait à nouveau tout arrêter, car les habitants restent profondément méfiants. Pour l’instant, la reprise des activités à Obo apporte un espoir dans un contexte sécuritaire difficile….

 

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