Nadine Kossi : “La paix est possible, la cohésion sociale est entre nos mains”

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Nadine Kossi : “La paix est possible, la cohésion sociale est entre nos mains”

 

Action Solidaire lance une campagne pour la paix et la cohésion sociale avant les élections en RCA
Madame Nadine KOSSI, Présidente de l’association Action Solidaire

 

Rédigé le 11 octobre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

 Nadine Kossi, Présidente de l’association action solidaire  vient de publier un texte intitulé “La paix et la cohésion sociale, socle de l’avenir centrafricain”. Dans cette tribune, elle analyse les défis actuels du pays et appelle chaque Centrafricain à prendre sa part de responsabilité dans la construction d’un avenir commun.

 

Selon Nadine Kossi, “la République Centrafricaine secouée par des crises multiformes, a réussi à reprendre sa marche vers le développement grâce à l’étonnante résilience de sa population”. Elle estime que le pays est maintenant entré “dans la phase de consolidation de la stabilité, fondement de tout développement harmonieux”.

 

Cette analyse optimiste contraste avec la réalité quotidienne vécue par beaucoup de Centrafricains. Mais Nadine Kossi ne nie pas les difficultés. Elle reconnaît que “depuis trop longtemps, la société centrafricaine est déchirée, divisée par des conflits fratricides, des divisions identitaires et la prédominance de l’injustice”.

 

Elle identifie “le syndrome de la méfiance dans les communautés” comme “la conséquence directe de l’absence de la cohésion sociale et de la paix”. Cette observation touche un point sensible. La méfiance entre communautés reste un poison qui empêche toute reconstruction durable.

 

Nadine Kossi rappelle que “le destin commun en RCA s’est forgé dans une dynamique d’ensemble à travers un passé bâti dans la cohésion”. Cette référence à l’histoire commune vise à rappeler que les Centrafricains ont déjà su vivre ensemble et peuvent le refaire.

 

Pour l’auteure, “malgré les blessures ouvertes, les Centrafricains ont montré la force admirable de la résilience”. Mais elle ajoute immédiatement : “la résilience seule ne suffit pas”. Cette nuance est importante. La résilience permet de survivre aux crises, mais ne construit pas automatiquement l’avenir.

 

Nadine Kossi appelle donc à “faire un choix clair : celui de la paix durable”. Elle précise que cette paix ne doit pas “se limiter aux accords politiques et au cessez le feu mais s’enraciner dans nos quartiers, nos familles, nos lieux de culte et nos écoles”. Cette vision décentralise la responsabilité de la paix pour la placer au niveau de chaque citoyen.

 

Sur la cohésion sociale, elle propose une définition inclusive : “elle ne signifie pas l’uniformité. Elle signifie le respect des différences, la tolérance, le dialogue et surtout la justice”. Cette approche reconnaît la diversité centrafricaine comme une richesse à gérer plutôt qu’un problème à éliminer.

 

Nadine Kossi donne un exemple simple : la cohésion sociale “permet à un chrétien, un musulman, un animiste, un agnostique de vivre ensemble sans peur ni méfiance et le sentiment d’appartenance à une même nation”. Cette vision du vivre-ensemble reste un idéal à atteindre dans beaucoup de régions du pays.

 

L’auteure interpelle ensuite chaque catégorie de citoyens : “le Chef de quartier, l’enseignant, le commerçant, le jeune diplômé, la mère de famille, le leader religieux, le militaire, le député… tous doivent œuvrer chacun à son niveau pour apaiser les tensions, dénoncer la haine et promouvoir la paix”. Cette responsabilisation collective peut sembler ambitieuse, mais elle part d’une idée juste : la paix se construit par des actes quotidiens, pas seulement par des décisions politiques.

 

Nadine Kossi n’oublie pas le rôle de l’État. Elle rappelle que “les autorités publiques ont la responsabilité de garantir la sécurité, l’accès à la justice et aux services de base”. Elle ajoute une phrase qui mérite attention : “Une paix sans justice est une illusion. Une cohésion sociale sans équité est un mirage”.

 

Cette affirmation touche un point sensible. La paix ne peut pas se construire durablement sur l’injustice et l’inégalité. Les Centrafricains ne peuvent pas être appelés à la cohésion sociale pendant que certains s’enrichissent illégalement, que la justice fonctionne à deux vitesses, et que les services publics restent inaccessibles à la majorité.

 

L’auteure adresse un message particulier aux jeunes : “vous êtes les bâtisseurs de demain. Refusez la manipulation, rejetez la violence, engagez vous pour les causes nobles, croyez en la force de l’éducation, de la culture et du dialogue”. Cet appel à la jeunesse reconnaît son rôle dans la construction de l’avenir.

 

Nadine Kossi ajoute : “L’avenir de la République Centrafricaine dépend de votre capacité à faire mieux que les générations précédentes”. Cette phrase place une responsabilité lourde sur les épaules des jeunes, mais reconnaît aussi que les générations précédentes ont échoué sur certains aspects.

 

Elle conclut par un appel : “Nous n’avons pas d’autres patrie que la République Centrafricaine. Nous n’avons pas d’autres choix que de la relever ensemble. Que chacun commence là où il est avec ce qu’il a pour semer les graines d’un vivre ensemble apaisé”.

 

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