Des milliers de manifestants Burkinabé appellent l’Etat-major à en finir avec le régime Compaoré

Publié le 31 octobre 2014 , 7:32
Mis à jour le: 31 octobre 2014 7:34 am
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Manifestants demandant le depart immédiat du président Blaise Campaoré

Une marée humaine a également pris d’assaut la Place de la Nation à Ouagadougou.

Rebelote à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso: près de deux milliers de manifestants rassemblés, vendredi matin, devant l’Etat-major des armées (5 minutes à pied de la Place de la Nation, symbole de la résurrection burkinabé), ont appelé l’Institution militaire à en finir avec le régime du président Compaoré, a rapporté  un correspondant de Anadolu.

Ne décolérant pas, les protestataires continuent à scander : « Lougué président », en référence à l’ex-ministre burkinabé de la Défense, le général Kouamé Lougué, qui avait rejoint jeudi les manifestats en compagnie d’une centaine de militaires.

Parallèlement, quelques milliers sont actuellement rassemblés à la Place de la Nation, la plus grande place de Ouagadougou, alors que d’autres manifestants continuent à affluer scandant et brandissant des slogans hostiles au président Compaoré.

Il y a lieu de noter que l’opposition donnera sous peu une conférence de presse pour établir l’état des lieux de la situation politique au Burkina Faso, jusqu’à vendredi matin.

Le Burkina Faso est, depuis jeudi matin, secoué par un soulèvement populaire à l’appel de l’opposition contre une révision de l’article 37 de la Constitution devant permettre  au président Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat, ont viré au soulèvement populaire. Les manifestants ont notamment incendié le siège du parlement, les locaux de la télévision nationale et les résidences de plusieurs hauts responsables du pays avant de marcher sur le palais présidentiel. Au moins 15 morts ont été déplorés.

Le projet de loi portant modification de la Constitution à l’origine de ce soulèvement populaire devait être examiné par l’Assemblée Nationale burkinabé, jeudi.

L’article 37 de la Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Ce qui empêche le président Compaoré, 27 ans au pouvoir, de se porter candidat aux élections présidentielles de 2015.

AA

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