Médiation à Béloko : quand éleveurs et agriculteurs cherchent terrain d’entente

Publié le 29 avril 2024 , 4:55
Mis à jour le: 29 avril 2024 11:20 am

Médiation à Béloko : quand éleveurs et agriculteurs cherchent terrain d’entente

 

Une dizaine des boeufs au bord de la route entre Bossemptele et Baoro
Une dizaine des boeufs au bord de la route entre Bossemptele et Baoro. Photo CNC / Gervais Lenga

 

 

Bangui, 29  avril 2024 (CNC)

 « Comment résoudre un conflit qui oppose depuis des lunes éleveurs et agriculteurs à Béloko ? » Cette interrogation soulève un problème récurrent et complexe, symptôme d’une tension croissante autour de l’usage des terres. Le décor est planté à Béloko, une localité où la cohabitation se fait parfois âpre entre ceux qui sèment et ceux qui élèvent.

 

Les faits : Un matin de médiation.

 

Le soleil n’avait pas encore chassé la rosée que les officiels de Baboua, sous la conduite de leurs chefs de secteur, foulaient déjà le sol fertile mais disputé de Béloko. Le chef de secteur d’élevage, M. Gubinghi Benjamin, et son homologue de l’ACDA, marchaient côte à côte, une tension palpable dans l’air mais une détermination commune à trouver une solution.

 

« Nous avons constaté des dégâts significatifs, les chèvres de M. Ousseyne Bernard ont ravagé près de trois hectares de cultures », explique M. Benjamin. Son rapport, détaillé et précis, trace l’étendue des pertes, tandis que le chef de quartier Moïnam, Écoutomba KangoJoseph, hochait gravement la tête, symbole de sa lourde responsabilité.

 

La négociation : un dialogue constructif.

 

Au centre de la médiation, M. Écoutomba a pris le lead, écoutant les parties, mesurant les paroles et les silences.

« Il est impératif que nous trouvions un terrain d’entente », affirmait-il. Ce à quoi il a réussi, en persuadant les parties d’arriver à un compromis financier.

« M. Bernard a accepté de dédommager les agriculteurs affectés à hauteur de 40,000 francs. C’est un début de solution, mais le problème de fond demeure », ajoutait-il.

 

Les mesures préventives

 

La réunion a également été l’occasion de discuter des mesures de prévention. Le chef de secteur de l’ACDA, Ndaprere, prenait la parole pour souligner la nécessité d’un changement de pratiques.

« Pour éviter que de tels incidents se reproduisent, nous envisageons de réguler plus strictement les zones de pâturage et d’imposer la construction de parcs pour les chèvres », expliquait-il. Cette initiative, selon lui, devrait grandement contribuer à la pacification des relations entre les deux communautés.

 

Un appel à la coexistence pacifique.

 

Vers la fin de la journée, les leaders communautaires ont adressé un message de cohésion.

« Nous devons tous travailler ensemble, car les éleveurs et les agriculteurs sont des piliers de notre économie locale. C’est ensemble que nous devons chercher des solutions, pour un Béloko prospère et en paix », concluait le chef de quartier.

 

vers un futur harmonieux.

 

À Béloko, la journée s’est terminée sur une note d’espoir. Les engagements pris lors de cette rencontre, si modestes soient-ils, sont les premiers pas vers une compréhension mutuelle et un respect renouvelé des terres partagées. Ce processus de médiation, bien que perfectible, montre que le dialogue reste la clé pour résoudre les conflits les plus enracinés.

 

 

Par Ghislain Bengué

Correspondant du CNC à Baboua

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