Mathias Morouba, président de l’ANE, un traitre national ?

Publié le 17 mars 2024 , 5:32
Mis à jour le: 17 mars 2024 5:30 pm

Mathias Morouba, président de l’ANE, un traitre national ?

 

 

Mathias Barthélémy Mourouba, Président de l'autorité nationale des élections (ANE)
Mathias Barthélémy Mourouba, Président de l’autorité nationale des élections (ANE)

 

Bangui, 18 mars 2024 (CNC)  

 La participation du président centrafricain de l’Autorité nationale électorale Mathias Morouba  en Russie comme observateur électoral  suscite des interrogations.

 

Dans un contexte mondial marqué par les tensions politiques et la remise en cause de la légitimité des processus électoraux, la présence du président de l’Autorité nationale électorale centrafricaine en Russie pour observer les élections présidentielles a suscité une vague de critiques. Sa déclaration, saluant la conformité des élections russes avec les normes internationales, a semé le doute et l’indignation sur la scène nationale, notamment sur les réseaux sociaux centrafricains.

 

La République centrafricaine, pays en quête de stabilité politique et de développement, se retrouve une nouvelle fois sous les feux de la rampe, mais pour des raisons controversées.

« C’est une aberration totale, un non-sens politique qui met en lumière le décalage flagrant entre nos autorités et la réalité internationale », s’insurge Patrocle, observateur politique centrafricain.

 

Cette affirmation, au-delà de son caractère surprenant, révèle une réalité géopolitique plus complexe. L’influence croissante de la Russie en République centrafricaine, notamment par le biais d’accords militaires et économiques, pourrait expliquer cette posture puérile.

« Nous assistons à une diplomatie de la dépendance, où la souveraineté de notre pays, notamment celle du processus électoral centrafricain, est indirectement en jeu… », explique Thomas, un politologue centrafricain s’exprimant sous couvert d’anonymat.

 

La déclaration de M.B. Morouba, faisant l’éloge de l’organisation des élections russes après avoir visité trois bureaux de vote, est perçue par beaucoup comme une validation prématurée d’un processus étroitement surveillé par la communauté internationale. Cette prise de position, largement diffusée sur les réseaux sociaux, a suscité des réactions mitigées au sein de la population centrafricaine et au-delà. Donald PECO, citoyen actif sur les plateformes en ligne, représente l’un des 1,5K réacteurs de cette publication, marquant l’ampleur de l’écho qu’a eu cette déclaration.

 

Le point de vue de Thomas, un commentateur politique centrafricain très respecté dans le pays, offre un point de vue critique sur cette approche.

« En approuvant sans réserve le déroulement des élections en Russie, notre représentant fait non seulement preuve d’une étrange complaisance, mais souligne également l’urgence d’une introspection nationale sur notre propre intégrité électorale », affirme Niantzi.

 

La déclaration de Morouba, bien qu’elle puisse sembler anodine à première vue, s’inscrit dans un contexte plus large de diplomatie et d’influence. Elle remet en cause l’indépendance des nations dans leur capacité à juger librement les processus démocratiques, en dehors de toute influence étrangère ou de tout intérêt particulier.

 

La déclaration de M.B. Morouba en Russie ouvre un débat essentiel sur la valeur de l’observation électorale internationale et les enjeux de la souveraineté nationale.

 

Par Alain Nzilo

 

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