Ma lettre aux Nations

Aristid Briand REBOAS

 

Face aux corps inertes de Awa et Amine, martyrs d’une cause inconnue, je ne pouvais tenir en bride mon âme émue. Alors j’ai utilisé ma plume pour prêter à ces deux victimes innocentes une voix.

Devant la cruauté du tableau macabre que nous offrait la méchanceté de la cupidité humaine.

J’ai prêté ma voix à ces êtres privés de voix pour que leur soit accordée une dignité humaine pour que le triste souvenir de leur mort gratuite interpelle nos consciences et brise le silence de notre hypocrisie complice pour qu’un jour la justice sans détour luise.

Je ne pouvais rester insensible à cette tragédie humaine qui ne peut laisser indifférents que ceux qui de la vie n’ont aucune déférence

Non je ne pouvais rester impassible devant l’interpellation de ma conscience car mon rôle et ma responsabilité dans la société m’en faisaient obligeance à tous ceux qui comme moi pour la vie ont encore un peu d’humanisme au combat pour le respect du semblable. Je convie.

Afin que la justice des morts innocentes triomphe de la loi du silence hypocrite et complice du machiavélisme capitaliste qui foule aux pieds vies et valeurs poings levés les cœurs déterminés sur le sentier de la justice et de la vérité.

Peuples du monde entier retrouvons-nous engagés afin que plus jamais à pareil spectacle nos âmes ne soient confrontées.