L’Union européenne dénonce l’influence russe en République centrafricaine

Publié le 1 décembre 2021 , 2:23
Mis à jour le: 1 décembre 2021 2:23 am

 

Bangui, 1 décembre  2021 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Le pouvoir centrafricain s’en remet de plus en plus aux militaires russes et aux mercenaires de Wagner. Au risque de le payer cher.

Statue à la gloire des mercenaires russes dans le quartier universitaire à Bangui, en République centrafricaine
Statue à la gloire des mercenaires russes dans le quartier universitaire à Bangui, en République centrafricaine. Photo CNC

 

Des Russes à Bangui ? Presque plus personne ne s’en indigne : n’a-t-on pas inauguré lundi 29 novembre 2021, à Bangui, une statue rendant hommage aux personnels russes qui conseillent et encadrent les unités des forces armées nationales.

Parmi ceux et celles que la présence russe inquiète toutefois figure l’Union européenne, qui dénonce la reprise en main de l’armée centrafricaine par des Russes dont des employés de la société militaire privée Wagner.

Ce qui ulcère d’abord les Européens, c’est que les unités désormais encadrées par des Russes sont celles que la mission de formation européenne (l’EUTM RCA) a formées et entraînées. Un rapport du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), daté du 15 novembre et diffusé le 22, cite par exemple le cas du Bataillon d’infanterie territoriale 7 (BIT 7) dont les Russes ont repris la formation avec un manque de transparence total .

Wagner, une société à l’influence « solide »

Le rapport indique aussi que ces unités nationales opèrent désormais sous la supervision ou le commandement direct de la SMP Wagner. Une société à l’influence solide sur l’état-major des FACA (forces armées centrafricaines) et sur un certain nombre d’institutions centrafricaines dont la passivité complice est aussi dénoncée par l’UE.

Bien sûr, les unités des FACA et leurs mentors russes combattent les groupes rebelles qui menacent le régime Touadéra. Mais à quel prix ? Les caisses de l’État étant vides, les Russes se paieraient en nature. D’où des accusations de prédation des ressources minérales centrafricaines, selon le SEAE qui rappelle, par ailleurs, les nombreuses allégations d’abus commis par les FACA et leurs alliés russes (perquisitions arbitraires, pillages, viols, exécutions).

 

 

Par Ouest France

Aucun article à afficher