Loi anti-corruption en RCA : Une avancée sur le papier, mais quel impact réel pour les citoyens ?
Alors que la République centrafricaine s’est dotée l’année dernière d’une nouvelle législation visant à lutter contre la corruption, les critiques pointent du doigt le manque de mesures concrètes et l’application stricte de cette loi pour contrer ce fléau qui gangrène la société. Les promesses politiques peinent à convaincre une population centrafricaine de plus en plus sceptique face à une lutte anticorruption qui semble souvent rester lettre morte.
Les membres de la haute autorité chargée de la bonne gouvernance se sont réunis à Boali, 95 kilomètres de Bangui pour discuter de la mise en œuvre de la loi sur la prévention et la répression de la corruption en République Centrafricaine (RCA). Cette loi, votée en 2023, devrait normalement marquer un tournant dans la lutte contre la corruption dans le pays. Lors de cette réunion à Boali, un projet de décret d’application a été rédigé afin de concrétiser les dispositions de cette loi et de renforcer les mécanismes de lutte contre ce fléau.
Guy Eugène Démba, président de la haute autorité chargée de la bonne gouvernance, a souligné l’importance cruciale de cette législation. Il a mis en avant les insuffisances des dispositifs précédents, tels que le code pénal et le code de procédure pénale, qui n’étaient pas adaptés pour poursuivre efficacement les auteurs de crimes de corruption et d’infractions assimilées.
Démba a également mis en lumière l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre la corruption, notamment en matière d’entraide judiciaire et d’extradition. Il a insisté sur la nécessité d’accompagner cette loi d’un décret d’application solide, avec le soutien des partenaires nationaux et internationaux.
Cependant, malgré l’adoption de cette nouvelle loi, les citoyens restent sceptiques quant à son efficacité réelle. Ils soulignent que l’application stricte de la loi est essentielle pour lutter contre les gros voleurs, y compris ceux au plus haut niveau de l’État comme Faustin Archange Touadera lui-même. La vigilance et la transparence dans l’application de la loi seront cruciales pour assurer son succès et restaurer la confiance du public dans les institutions gouvernementales.
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.