Bangui, 13 mai 2023 (CNC) — Les habitants de Bangui vivent dans une angoisse constante, car les services de secours, tels que les sapeurs-pompiers, la police et la gendarmerie, ne peuvent plus répondre efficacement aux appels d’urgence. Leur excuse ? Le manque de carburant. Un problème persistant depuis cinq ans. Cette négligence met en danger la sécurité des citoyens, qui se retrouvent sans protection adéquate dans leur propre capitale.
Rédigé par Anselme Mbata
Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le samedi 13 mai 2023
Le soi-disant manque de carburant paralyse les services de secours à Bangui
La situation à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, est alarmante. Depuis un certain temps, les services de secours, tels que les sapeurs-pompiers, la police et la gendarmerie, ne peuvent plus intervenir efficacement dans les quartiers en cas d’urgence. Le manque de carburant est devenu le prétexte principal de leur inaction, mettant ainsi en danger la vie des citoyens et la sécurité de leurs biens. Cette problématique, qui persiste depuis plus de cinq ans, soulève des préoccupations quant à la capacité du gouvernement à assurer la sécurité de la population.
Un cri de détresse : l’histoire d’une nuit tragique
Dans la nuit du vendredi 12 mai 2023, un incendie s’est déclaré dans le quartier Sapéké 3 à Bangui. Les flammes ont rapidement envahi la maison d’une vendeuse qui était malheureusement piégée à l’intérieur. Les voisins, impuissants face à l’ampleur du brasier, ont immédiatement contacté les services de protection civile, mais leur appel est resté sans réponse. Désemparés, ils se sont rendus au service des sapeurs-pompiers, qui leur ont annoncé qu’ils étaient à court de carburant. Même réponse du côté de la Croix-Rouge de Kilomètres 5. Tristement, la dame a péri dans les flammes, sa maison réduite en cendres.
Un constat alarmant : l’absence de protection civile
Le manque de carburant est un problème récurrent en République centrafricaine depuis plus de deux ans, mais les arguments avancés par les sapeurs-pompiers, la police et la gendarmerie datent de plus de cinq ans. Cette situation révèle un dysfonctionnement structurel dans la gestion des services d’urgence et de sécurité du pays. Les citoyens sont laissés sans protection adéquate, vivant dans la peur constante d’incidents graves, sans pouvoir compter sur les autorités pour assurer leur sécurité.
Impact sur d’autres services de sécurité :
Ce manque de carburant n’affecte pas seulement les sapeurs-pompiers, mais également les gendarmes et les policiers. En cas d’agression ou de besoin de protection, ils ne sont plus en mesure de répondre efficacement aux appels de détresse. Le prétexte du manque de carburant est devenu une réponse standard, répétée inlassablement depuis des années. Les citoyens se retrouvent ainsi livrés à eux-mêmes, sans protection ni assistance des autorités censées les protéger.
Une responsabilité gouvernementale
La situation actuelle soulève des questions quant à la responsabilité du gouvernement dans la gestion des services de secours et de sécurité. Il est de son devoir de fournir les ressources nécessaires pour que les sapeurs-pompiers, la police et la gendarmerie puissent remplir leurs missions fondamentales. Les pénuries de carburant ne peuvent pas servir de prétexte.
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