Centrafrique : une intervention des pompiers tourne au fiasco à Bangui.

Publié le 24 décembre 2019 , 9:48
Mis à jour le: 24 décembre 2019 9:48 pm

une intervention des pompiers tourne au fiasco à Bangui.

 

Bangui (République centrafricaine) – Une intervention des pompiers sur l’avenue de France, à quelques mètres de la faculté de théologie évangélique de Bangui (FATEB), ce mardi 24 décembre, tourne au fiasco, et la population se met en colère.

 

Tout est parti ce mardi après-midi, selon les témoins de la scène, par un appel à l’aide d’un conducteur de taxi, visiblement bouleversé par la présence suspecte des fumées dans le moteur.

Pendant ce temps, une colonne des véhicules des pompiers se trouvait justement à quelques mètres du lieu du sinistre, à la station Total des martyrs pour leur ravitaillement au carburant. Les témoins, qui ont constaté que le taxi est en train de prendre feu, se sont précipités pour les alerter afin que l’incendie soit circonscrit très rapidement. Malheureusement à leur arrivée sur le lieu de l’incendie, qui se trouvait d’ailleurs à moins de trois cents mètres d’eux, les pompiers, à bord d’un engin contenant une cuve d’eau d’extinction, ont du mal à circonscrire le feu qui prend de plus en plus de l’ampleur.

Comble de l’ironie, les pompiers n’arrivent pas à faire sortir l’eau de leur engin durant près d’une demi-heure.

Dépassés par l’événement, ils ont dû appeler en urgence une équipe du service d’incendie de l’aéroport pour les aider. Malheureusement, à leur arrivée, le taxi est presque carbonisé par la puissance des flames.

Mécontent de ce fiasco d’intervention, la foule présente sur le lieu du sinistre commence à huer les pompiers qui ont du mal à s’expliquer.

Interrogés par CNC, certains témoins parlent d’un acte mystique qui n’arrive qu’en fin d’année. Selon eux, « si l’eau n’arrive pas à sortir du camion des pompiers alors que celui-ci est neuf et bien rempli, on  pense qu’il y’a quelque chose derrière cette histoire », estiment-ils.

Joint au téléphone, le propriétaire du taxi explique qu’il remercie les pompiers qui sont intervenus  lors de l’incendie de son taxi. « Je n’ai rien à reprocher à ces braves pompiers. C’est un programme de Dieu », ajoute-t-il.

Il y’a lieu de noter qu’en octobre dernier, un entraînement à la lutte contre les feux urbains a été dispensé aux sapeurs-pompiers de la protection civile centrafricaine par les pompiers militaires français, alors que quelques mois plutôt, en février, une autre formation du même type avait été dispensée aux sapeurs-pompiers  des forces armées centrafricaines (FACA) par les mêmes coopérants français.

 

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