L’exode des députés de l’opposition vers le pouvoir : Une fuite guidée par la peur
Le vent tourne de plus en plus dans les rangs de l’opposition centrafricaine. Sous la pression d’un régime de plus en plus puissant et dictatorial, certains députés, autrefois figures de proue de la résistance, abandonnent leurs convictions pour des gains matériels. La récente modification de la constitution par Faustin-Archange Touadéra, qui exige désormais un baccalauréat pour les candidats aux législatives, a poussé ces élus à rechercher des moyens de rester dans la course politique. Désillusionnés par une opposition qu’ils croient condamnée, ils se tournent vers le camp présidentiel, espérant sécuriser leurs privilèges en échange de leur loyauté.
Bangui, 21 août 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
L’exode des députés : une défection motivée par l’intérêt personnel.
À la suite de la révision constitutionnelle initiée par Baba Kongoboro, de nombreux députés de l’opposition comme leurs collègues de la majorité aussi se retrouvent dans une situation délicate. La nouvelle loi impose que chaque candidat aux législatives doit disposer d’au moins un baccalauréat, un diplôme que nombre de ces députés n’ont jamais obtenu. Conscients de la menace que cela représente pour leur carrière politique, ces élus ont choisi de déserter leurs rangs pour rejoindre le camp présidentiel.
Ce ralliement n’est pas seulement une question de survie politique, mais aussi un acte de renoncement à leurs idéaux. Attirés par la promesse de recevoir une fausse attestation de baccalauréat de la part du pouvoir, ces députés privilégient leurs intérêts personnels au détriment de la lutte pour la démocratie. En quittant l’opposition, ils espèrent non seulement conserver leurs sièges, mais aussi bénéficier de la protection et des avantages que le régime leur offre.
Moïse et Pharaon : Un combat inégal aux leçons intemporelles.
L’histoire biblique de Moïse affrontant Pharaon en Égypte offre un parallèle édifiant avec la situation actuelle. Moïse, malgré sa position de faiblesse apparente face au pouvoir redoutable de Pharaon, a réussi à libérer son peuple grâce à sa foi et sa détermination. Pharaon, avec toute sa puissance, n’a pas pu empêcher la libération des Israélites, prouvant que le pouvoir ne garantit pas toujours la victoire.
Ce récit biblique montre une vérité universelle : même un régime oppresseur et apparemment invincible peut être renversé par une force moralement supérieure, armée de détermination et de justice. Aujourd’hui, en Centrafrique, cette leçon semble oubliée par certains députés de l’opposition qui, au lieu de persévérer dans la lutte contre le régime de Touadéra, préfèrent se rallier à lui pour sauver leur peau.
L’exode des députés : Une fuite guidée par la peur.
La peur et le pragmatisme ont conduit plusieurs députés de l’opposition à abandonner la lutte. Le régime de Touadéra, soutenu par des forces militaires étrangères telles que le groupe Wagner et les troupes rwandaises, semble invincible. Cette alliance militaire a créé une aura d’intouchabilité autour du président, rendant toute résistance presque impensable pour ces élus en quête de sécurité.
Les députés de Paoua 4, et de Ngaoundaye 3, citant seulement ces deux exemples, démontre bien ce phénomène. Ces élus, craignant pour leur avenir politique, ont décidé de quitter leurs rangs pour se rapprocher du pouvoir. Ils sont convaincus que l’opposition ne pourra jamais renverser un régime aussi bien protégé et soutenu. Cette défection massive ne fait qu’affaiblir davantage une opposition déjà en grande difficulté, la laissant presque sans moyens pour continuer la lutte contre le régime en place.
L’espoir de l’opposition : Une résilience encore possible ?
Malgré les nombreux départs et l’affaiblissement apparent de l’opposition, l’histoire de Moïse pourrait servir de source d’inspiration pour ceux qui restent. Tout comme Moïse a triomphé de Pharaon, malgré la puissance militaire et politique de ce dernier, l’opposition centrafricaine pourrait encore trouver la force de persévérer. Toutefois, cette résilience requiert une détermination sans faille, une foi inébranlable en la justice, et une capacité à résister même dans les moments les plus sombres.
Aujourd’hui, l’opposition est à un point critique. Les départs successifs des députés affaiblissent non seulement leurs rangs, mais sapent également le moral de ceux qui restent. Pourtant, l’histoire nous enseigne que les puissants ne sont pas invincibles, et que la persévérance dans la quête de la justice peut parfois renverser les obstacles les plus insurmontables. Mais pour cela, l’opposition doit redoubler d’efforts, puiser dans ses ressources morales et stratégiques, et continuer à croire en la possibilité d’un changement, même face à un régime aussi puissant que celui de Touadéra.
L’avenir de l’opposition.
L’avenir de l’opposition centrafricaine reste incertain. Pourra-t-elle surmonter les défis posés par un régime de plus en plus autoritaire et des défections en masse ? La question demeure. Cependant, comme le montre l’histoire de Moïse, la victoire peut parfois venir des endroits les plus inattendus, et même un pouvoir apparemment indestructible peut être ébranlé par une foi et une détermination inébranlables. Seul l’avenir nous dira si l’opposition centrafricaine trouvera en elle-même la force de continuer la lutte ou si elle finira par succomber sous la pression du régime actuel.
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