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Les Soldats FACA Braqueurs Démasqués : Une Enquête sur leur Présence Tumultueuse à Obo

Les Soldats FACA Braqueurs Démasqués : Une Enquête sur leur Présence Tumultueuse à Obo

 

Le soldat Bouba, l'un des grands perturbateur à Obo, au sud-est de la République centrafricaine.
Le soldat Bouba, l’un des grands perturbateur à Obo, au sud-est de la République centrafricaine.

 

 

Bangui, 24 août 2023 (CNC) – Dans la paisible préfecture du Haut-Mbomou réside un sombre récit de dégradation de la confiance entre la population locale et les forces armées. La ville d’Obo, autrefois un lieu de sécurité et de stabilité, est aujourd’hui marquée par la méfiance et la désapprobation à l’égard de la présence militaire. Au cœur de cette controverse se trouvent trois individus en uniforme, identifiés comme étant les éléments perturbateurs au sein de la garnison militaire à Obo. Une enquête approfondie menée par la rédaction du CNC a jeté la lumière sur les origines et les antécédents troublants de ces soldats, exposant un tableau alarmant de comportements répréhensibles.

 

Les noms Bouba, Abakar et Fadoul, soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA), résonnent désormais dans la région avec des connotations négatives. Depuis près de deux ans, ces hommes sont déployés à Obo, et leur conduite déplorable a profondément ébranlé les fondements de la confiance entre les forces de sécurité et la population locale. Bien que leur commandant soit présent dans la ville, sa capacité à prendre des mesures fermes contre eux semble être limitée.

Le soldat Abakar
Le soldat Abakar

 

Le passé criminel de ces individus est à la fois troublant et révélateur. Bouba, en particulier, a un parcours marqué par les activités délictueuses. Issu du mouvement rebelle 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), il a participé au processus de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Réhabilitation (DDRR) en 2020. Pourtant, malgré sa conversion dans les forces armées centrafricaines, ses antécédents de violence ne l’ont pas quitté. Son oncle, Issa Bi Lamido Amidou, joua un rôle dans son intégration dans les FACA, mais malheureusement, les actions de Bouba démentent les espoirs placés en lui.

 

Formé rapidement au camp Kassaï à Bangui, ils étaient sorti de leur formation automatiquement avec un grade du caporal. Son premier détachement était dans la zone de défense de Ndélé. Mais arrivé dans cette préfecture, le caporal multiplie des actes de braquage, de viol et d’agression des civils. Son commandant à l’époque avait fait un rapport à l’État-major à Bangui, et il était sanctionné puis rapatrié dans la capitale.

La chronique de Bouba illustre le défi persistant auquel les forces de sécurité sont confrontées : comment intégrer d’anciens combattants dans une société pacifique et les dissuader de récidiver dans des activités criminelles. La réintégration des anciens rebelles dans les forces armées, bien qu’une initiative louable en soi, doit s’accompagner d’un suivi et d’un soutien adéquats pour éviter que des individus problématiques ne continuent à semer le chaos.

 

Le cas de Bouba n’est pas isolé. Les soldats Fadoul et Abakar présentent des trajectoires similaires, mettant en évidence la nécessité d’une réforme en profondeur du processus de recrutement, de formation et de surveillance au sein des FACA.

 

Dans un contexte où la sécurité et la stabilité sont essentielles pour la reconstruction d’une nation, les actions de quelques individus peuvent avoir des conséquences désastreuses sur la perception du public envers les forces armées et, par extension, sur la confiance envers le gouvernement. La situation à Obo ne fait que renforcer l’urgence de mettre en œuvre des réformes substantielles pour restaurer la confiance et garantir que les actions de quelques-uns ne compromettent pas les progrès de l’ensemble.

 

Alors que nous continuons à creuser plus profondément dans cette enquête, les histoires de Fadoul et Abakar viendront compléter le tableau, exposant davantage les failles du système actuel. Cette investigation souligne également l’importance cruciale d’une collaboration renforcée entre les médias, la société civile et les autorités pour aborder ces problématiques avec sérieux et diligence, afin de prévenir de futures dérives dans la relation entre l’armée nationale et la population.

 

Par Mborifouefelle Élie

Correspondant du CNC à Obo

 

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