Les Routes du Mensonge : Comment le Gouvernement Centrafricain Manipule les Fonds de la banque mondiale
Le gouvernement centrafricain a organisé la semaine dernière un « séminaire international » pour discuter de la réhabilitation des routes à Bangui et dans les provinces. Officiellement, l’objectif est de trouver des solutions durables pour améliorer les infrastructures routières. Toutefois, derrière cette façade, se cache une réalité bien plus sombre de détournement de fonds et de corruption.
Les financements débloqués par la Banque mondiale à hauteur de plus de 300 millions de dollars américains, censés améliorer les routes et autres infrastructures, sont régulièrement détournés pour des besoins personnels. Ces fonds servent à financer la construction de luxueuses villas pavillonnaires pour le président Faustin Archange Touadera, les membres de son gouvernement et les directeurs d’institutions. De plus, une grande partie de cet argent est détournée pour financer les activités du groupe Wagner, une organisation paramilitaire russe qui profite largement de cette situation.
Lors du séminaire, des représentants de la Banque mondiale ont exprimé leur déception face aux résultats mitigés des projets financés. Malgré les investissements considérables, les infrastructures routières restent dans un état déplorable. Par exemple, la route quittant l’aéroport de Bangui jusqu’à l’avenue des martyrs est loin d’être aux standards annoncés. Le bitumage promis n’est en réalité qu’un simple goudronnage superficiel, insuffisant pour assurer une durabilité à long terme.
Le véritable objectif de ce séminaire semble être de donner l’illusion d’une gouvernance responsable et de détourner l’attention de la communauté internationale des pratiques corruptives en cours. En fait, le groupe Wagner reçoit des milliards chaque année pour maintenir le régime en place. Les fonds destinés à la réhabilitation des infrastructures sont ainsi accaparés par Wagner et les élites centrafricaines, laissant les infrastructures dans une situation alarmante.
La situation actuelle des routes à Bangui démontre un exemple frappant de cette mauvaise gestion. La route de l’avenue du 15 mars ainsi que celle de l’avenue de l’indépendance allant du croisement quatrième jusqu’au PK10 en passant par Gobongo sont des preuves visibles de l’échec des projets de réhabilitation. Le bitumage annoncé se limite à une couche de goudron appliquée de manière superficielle avec de l’épaisseur d’une lame de rasoir , sans véritable fondation solide.
Il est aussi clair que tant que le groupe Wagner restera actif en Centrafrique, une grande partie des financements destinés aux infrastructures continuera d’être détournée. Les efforts de la Banque mondiale et d’autres partenaires internationaux sont constamment sabotés par ces pratiques corruptives. La communauté internationale doit prendre des mesures plus strictes pour s’assurer que les fonds alloués aux infrastructures routières soient effectivement utilisés à bon escient et ne finissent pas dans les poches des élites corrompues et des groupes paramilitaires.
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