Les horreurs des prisons souterraines : Silence de la division de droit de l’homme de la MINUSCA face aux exactions de Wagner en RCA

Publié le 12 février 2024 , 5:24
Mis à jour le: 12 février 2024 5:16 pm

Les horreurs des prisons souterraines : Silence de la division de droit de l’homme de la MINUSCA face aux exactions de Wagner en RCA

 

Valentine Rugwabiza, représentante spéciale des Nations unies en République centrafricaine et cheffe de la Minusca. @ Barbara Debout/AFP
Valentine Rugwabiza, représentante spéciale des Nations unies en République centrafricaine et cheffe de la Minusca. @ Barbara Debout/AFP

 

 

Bangui, 13 février 2024 (CNC) – La République Centrafricaine demeure un théâtre de violences et de violations des droits de l’homme, où les mercenaires de Wagner imposent leur règne de terreur. Malgré les preuves accablantes de leurs exactions, le silence persistant de la division des droits de l’homme de la MINUSCA laisse les populations civiles dans l’ombre de la peur et de l’impunité.

 

Les personnes arrêtées et interpellées par les mercenaires de Wagner se voient automatiquement couvrir la tête avec des sacs en plastique, jusquau niveau du cou, les exposant ainsi au risque potentiel d’étouffement. Ces pratiques inhumaines sont parfois suivies par une détention dans des prisons souterraines, où les conditions de vie sont déplorables. Les cellules, dune exiguïté extrême, rendent la vie des détenus insupportable. La fourniture limitée deau aggrave encore davantage leur calvaire, les contraignant parfois à des conditions dhygiène inhumaines, comme lobligation de faire leurs besoins sur place.

 

Cependant, la présence de la Russie au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies suscite des préoccupations quant à l’indépendance et à l’efficacité de la MINUSCA dans la protection des droits de l’homme en République Centrafricaine. D’après Hugues Pigou, membre centrafricain de la société civile, certains experts de la MINUSCA craignent que la Russie n’utilise son influence au Conseil de sécurité pour compromettre le renouvellement de leur mandat, ce qui pourrait expliquer le silence de la MINUSCA sur les exactions des mercenaires de Wagner.

 

La diplomatie internationale peut parfois entraver les efforts pour protéger les droits de l’homme et assurer la sécurité des populations vulnérables. Les intérêts politiques et économiques peuvent malheureusement prendre le pas sur les impératifs humanitaires.

 

Pour Bruno Solo, enseignant à l’université de Bangui, il est crucial que la MINUSCA maintienne son engagement envers la protection des droits de l’homme et fasse preuve de courage dans la dénonciation des violations, même si cela implique des défis diplomatiques. La mission de maintien de la paix doit rester fidèle à son mandat premier, qui est la protection des civils et la promotion de la stabilité dans le pays, ajoute-t-illes.

 

En effet, les propos de ces observateurs mettent en lumière les tensions entre les intérêts politiques et les impératifs humanitaires, soulignant ainsi la nécessité d’une réflexion critique sur le rôle des institutions internationales dans la protection des droits de l’homme et la promotion de la paix.

 

Le silence de la MINUSCA face aux exactions des mercenaires de Wagner en République Centrafricaine soulève des questions fondamentales sur son engagement envers la protection des droits de l’homme et la justice pour les victimes. Alors que la diplomatie internationale peut parfois entraver les efforts pour garantir la sécurité des populations vulnérables, il est impératif que les intérêts politiques ne prévalent pas sur les impératifs humanitaires.

 

La transparence, la responsabilité et le courage sont nécessaires pour faire face à cette crise des droits de l’homme en RCA. La MINUSCA doit prendre des mesures immédiates pour enquêter sur ces violations, demander des comptes aux responsables et garantir la protection des civils. Seule une action déterminée et collective permettra de mettre fin à l’impunité et d’assurer un avenir de paix et de dignité pour tous les citoyens centrafricains.

 

Par Gisèle MOLOMA

Corbeaunews Centrafrique

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