Les Hippopotames Dévastateurs : Un Défi pour les Agriculteurs de Bossangoa

Publié le 21 août 2023 , 7:15
Mis à jour le: 21 août 2023 5:33 pm

Les Hippopotames Dévastateurs : Un Défi pour les Agriculteurs de Bossangoa

 

Les Hippopotames Dévastateurs : Un Défi pour les Agriculteurs de Bossangoa

 

 

Bangui, 22 août 2023 (CNC) – Dans la pittoresque préfecture de l’Ouham, précisément à Bossangoa, une triste situation suscite l’inquiétude parmi les agriculteurs qui dépendent des terres riveraines de la paisible rivière Ouham . Cette région, autrefois un havre de tranquillité pour les fermiers locaux, est aujourd’hui le théâtre d’une lutte désespérée contre les dévastations causées par les imposants habitants aquatiques : les hippopotames.

 

Le scénario est saisissant : la rivière Ouham  , autrefois source de vie et de prospérité, est désormais polluée et les effets se font sentir en cascade. Les hippopotames, normalement paisibles, se sont multipliés en nombre et, après la contamination de leur habitat, sont contraints de rechercher de nouvelles sources de nourriture. Malheureusement pour les agriculteurs, ces herbivores massifs ne sont pas sélectifs dans leur choix de repas et s’en prennent aux cultures des fermiers sur un rayon d’une dizaine de kilomètres, laissant un sillage de destruction.

 

À neuf kilomètres de Bossangoa, sur l’axe de Wamba, les conséquences sont dévastatrices. Les champs sont laissés en ruines, avec des plantes à moitié broyées, des cultures piétinées et des espoirs brisés. Marthe, une veuve courageuse, se bat pour sauver ce qui reste de son champ de manioc et d’arachides. Mais comment peut-elle nourrir ses dix enfants, dont un est en 6e et un autre en terminale, si son gagne-pain est détruit par ces animaux insatiables ?

 

Sévérin Féikoumon, un fermier anxieux, ressent le même désespoir. Son champ en pleine floraison, qui était censé financer les cahiers de ses enfants pour la rentrée scolaire, a été dévasté. La nuit, il allume des feux pour essayer de dissuader les hippopotames, mais il sait que ce n’est qu’une mesure temporaire. Son appel au gouvernement est teinté d’angoisse et de frustration, car il se demande ce que sa famille mangera maintenant.

 

Le drame se répète à seulement trois mètres des rives de la rivière Oum. Bienvenu Nambokinéna, une autre victime, exprime son regret d’avoir installé son champ si près de l’eau. Pour les agriculteurs, semer n’est plus synonyme de récolter, car les hippopotames se servent en premier. Les autorités ont été sollicitées, mais jusqu’à présent, aucune solution n’a été trouvée pour protéger les moyens de subsistance de ces communautés vulnérables.

 

Face à cette crise, les victimes se sont regroupées pour porter plainte, espérant que la justice saura rétablir leur sécurité et leur dignité. Etienne Giretoum, directeur régional des eaux et forêts, a reconnu la légitimité de leur démarche et a fait passer leur plainte au tribunal de Bossangoa. Cependant, l’énigme persiste, car les hippopotames font partie des espèces protégées par le code pénal centrafricain, et seul le système judiciaire peut trancher cette affaire complexe.

 

Les agriculteurs de Bossangoa se tournent désormais vers les tribunaux de grande instance, cherchant la justice et l’espoir d’une résolution à cette crise croissante. Alors que les regards se fixent sur les autorités pour des réponses, une chose est certaine : la coexistence entre les humains et les hippopotames nécessite une attention urgente, afin de préserver à la fois les moyens de subsistance des agriculteurs et la faune unique de la région.

 

Par Arsène Féimonazoui

 

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