LES ENSEIGNEMENTS DE L’ÉLECTION DU JEUNE PRESIDENT À L’ELYSÉE ET LA GALAXIE DES DICTATEURS AFRICAINS.

Publié le 13 mai 2017 , 6:44
Mis à jour le: 13 mai 2017 6:44 pm

LES ENSEIGNEMENTS DE L’ÉLECTION DU JEUNE PRESIDENT À L’ELYSÉE ET LA GALAXIE DES DICTATEURS AFRICAINS.                                                                        

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Bangui, le 13 mai 2017.

Par : Bernard Selemby-Doudou.

 

Le marathon électoral français s’est soldé par l’accession d’un jeune à la magistrature suprême de l’Etat. Le nouveau locataire du palais de l’élysée est un inconnu du grand public français âgé seulement de 39 ans.

Il s’agit d’une première dans l’histoire politique de la France où toutes les données sont inversées et cela marque par la même occasion le début d’une révolution dans la classe politique. Ce jeune énarque de la promotion Léopold Sedar Senghor, bien connu du milieu financier, bancaire et qui n’a aucun mandat électif à son actif est devenu le symbole de la révolution politique. Il inspirera les jeunes générations de la planète toute entière. Le revirement de la jurisprudence dans le domaine politique a fini par convaincre les animateurs de la vie politique que les jeunes ont aussi leur place dans la cité. Ainsi, le citoyen lambda curieux comme d’habitude cherche à comprendre ce rêve devenu réalité en se projetant sur l’avenir de la jeunesse africaine et plus particulièrement celle de la Centrafrique : peut-on devenir President de la République en dehors de la traditionnelle voie c’est à dire par le biais d’un parti politique ou d’une candidature indépendante ? Peut-on devenir President de la République en un temps record surtout qu’on a pas un parcours politique conséquent ? Pensez-vous que les francais sont si nuls pour confier leur destinée à un jeune de 39 ans ? Pourquoi les africains et plus particulièrement les centrafricains ne font pas confiance à la jeunesse ?

Étant donné que les africains ont l’habitude de copier ou de plagier bêtement les règles et pratiques occidentales, ces vieux dictateurs africains pourront emboîter les pas du maître pour faire de la place à la jeunesse ? Les papys President du continent le plus humilié tenteront-ils d’opposer une résistance à la nouvelle règle ? Les vieux dictateurs africains n’auront-ils pas honte de venir s’aligner à l’elysée devant leur petit-fils munis de cahiers et stylos pour faire des dictées préparées ? Leurs vieilles conceptions de la politique seront-elles compatibles avec le macronisme ? Cette élection va t-elle révolutionner la liaison incestueuse Françafricaine ou entériner l’acte de décès des relations nord-sud ? Nous vous rappelons que l’élu de la nation française appartient à la génération des petits-fils des dictateurs africains car le President du Zimbabwe capitalise 92 ans, celui du Cameroun compte 85 ans, le President de la Guinéen (Conakry) totalise 80, tandis que ceux du Mali, Côte d’Ivoire et de la Guinée équatoriale ont chacun 75 ans. Il faut aussi intégrer dans l’équipe le President tchadien et congolais (Brazzaville) sans oublié les “faux jeunes” du Togo, de la RDC et du Gabon. Le “faux jeune” centrafricain qui peine à imprimer sa marque de fabrique n’a pas dérogé à la règle des dictateurs africains alors qu’il incarnait l’espoir car il s’est entouré de vieilles personnalités politiques qui ont servi les Présidents Bokassa, Kolingba, Patassé et autres comme si le pays était en déficit de jeunes cadres, diplômés et compétents.

Quel est ce genre d’Etat qui ne tend pas la main à sa jeunesse ? Un enseignant-President qui piétine la jeunesse de son pays s’érige par la force des choses en dictateur (la nouvelle forme). Qu’est-ce que ces vieux renards de la politique centrafricaine peuvent encore prouver si ce n’est de gaspiller nos richesses ? Eu égard à l’espérance de vie, nous estimons qu’il faut plafonner sans porter atteinte aux libertés fondamentales, l’âge limite de présentation à une élection présidentielle. Cela évitera d’élire des grabataires à la présidence de la République tels sont les cas de l’Algerie et du Nigeria.

Pour ne pas exagérer, on peut imposer un bilan médical approfondi aux futurs candidats aux Présidentielles.

En tout état de cause, l’avènement du jeune homme à l’elysée ne résoudra pas les problèmes de l’Afrique mais il instaure actuellement un climat d’espoir pour durcir le ton aux vieux dictateurs qui pillent, dilapident et gaspillent les ressources naturelles du pays au détriment de leur peuple respectif. Cette révolution qui est un symbole d’espoir, de renouveau et de modernité pour la jeunesse inspirera les jeunes africains et plus particulièrement les jeunes centrafricains car nos États ont besoin d’un sang neuf pour relancer leur développement. Pour matérialiser le début de la révolution africaine, nous exhortons solennellement la jeunesse africaine et plus particulièrement la jeunesse centrafricaine à se réveiller, à s’investir dans la gestion de la chose publique et de “PRENDRE LE POUVOIR” car ce dernier ne se donne pas…il s’arrache par vos investissements politiques et pacifiques. Tels sont les leçons, morales et enseignements de cette élection. Mais attention, ne le dîtes à personne. Si on vous demande, ne dîtes pas que c’est moi.

 

Paris le 12 mai 2017

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

Juriste, Administrateur des Elections.                                                                             Tel : 0666830062.

 

 

 

 

 

 

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