L’éducation dans le  Haut-Mbomou : un défi immense à relever

Publié le 20 mars 2024 , 5:07
Mis à jour le: 20 mars 2024 8:35 am

L’éducation dans le  Haut-Mbomou : un défi immense à relever

 

École préfectorale fille d'Obo
École préfectorale fille d’Obo, au sud-Est de la Centrafrique. Photo CNC

 

 

Bangui, 21 mars 2024 (CNC)

 Au sud-est de la République centrafricaine, la préfecture du Haut-Mbomou fait face à d’importants défis éducatifs. Paul Guitrimbi, inspecteur académique du Haut-Mbomou, revient sur la situation complexe des écoles fondamentales 1 et 2, marquée par une pénurie d’enseignants qualifiés et un manque d’infrastructures adéquates.

 

Les réalités sur le terrain

 

Si les cours ont repris normalement dans la plupart des établissements du Haut-Mbomou, des disparités inquiétantes se cachent. Les sous-préfectures comme Mboki sont dans une situation d’urgence, où les mouvements de population et la relocalisation des enseignants vers d’autres zones ont laissé des lacunes importantes dans le système éducatif local.

« La situation est particulièrement préoccupante à Mbouki », admet Guitrimbi, révélant l’ampleur des difficultés.

 

Un manque flagrant de ressources humaines

 

La préfecture du Haut-Mbomou, selon Guitrimbi,  est confrontée à un manque criant de personnel éducatif. Sur une quarantaine d’écoles, peu ont l’avantage d’avoir des enseignants formés.

« Il n’y a pratiquement pas d’enseignants qualifiés dans toutes les écoles du Haut-Mbomou », confirme l’inspecteur Guitrimbi, soulignant l’ampleur du problème. Cette lacune oblige les établissements à s’en remettre aux parents-enseignants, une solution loin d’être idéale.

 

Renforcement des besoins en matière d’infrastructure

 

Outre le personnel, l’infrastructure scolaire est un autre point d’achoppement. Si certains secteurs ont bénéficié de l’appui des partenaires pour réhabiliter ou construire des salles de classe, d’autres, comme Zémio, souffrent d’un déficit criant d’espaces et de matériels d’apprentissage.

« Il y a un manque d’infrastructures et de mobilier scolaire », précise Guitrimbi, mettant en lumière les obstacles matériels à l’éducation.

 

Voix des parties prenantes

 

Des parents-enseignants aux élèves, l’inquiétude est partagée.

« Nous faisons de notre mieux, mais sans formation adéquate, nos efforts sont limités », confie un parent-enseignant d’Obo, témoignant de la précarité de cette solution d’urgence.

Un élève de Zémio, étudiant, quant à lui, ajoute :

« Les conditions d’apprentissage sont difficiles, surtout quand il faut étudier dans des conditions difficiles. »

 

Appel à l’action

 

Face à ces défis, l’inspecteur académique interpelle le gouvernement centrafricain et les partenaires internationaux. Il est urgent d’intégrer de nouveaux enseignants qualifiés et de renforcer les infrastructures scolaires pour assurer un meilleur avenir éducatif aux enfants du Haut-Mbomou.

 

Notons que la mobilisation est essentielle pour l’avenir de l’éducation dans le Haut-Mbomou.

 

L’article met en lumière les enjeux de taille mais aussi la résilience des acteurs éducatifs du Haut-Mbomou. La voie vers une amélioration significative de l’éducation dans cette préfecture nécessite une collaboration étroite entre le gouvernement, les partenaires internationaux et la communauté locale. Grâce à des efforts conjoints, le Haut-Mbomou peut surmonter ces obstacles pour offrir à ses enfants l’éducation de qualité qu’ils méritent.

 

 

Par Fidèle ZEGUINO

Correspondant du CNC dans le grand sud-est

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