Le Trône de Bokassa: Entre Histoire, Art et Enchères

Publié le 17 avril 2024 , 5:05
Mis à jour le: 17 avril 2024 3:34 am

Le Trône de Bokassa: Entre Histoire, Art et Enchères

 

Découvrez les trônes de l'empereur Bokassa lors d'une exposition exceptionnelle au Château de Condé
Trones de l’empereur Bokassa exposés en France

 

 

Bangui, 18 avril 2024 (CNC)  

 “Un trône, symbole de pouvoir et de grandeur, ouvre les portes de l’histoire centrafricaine”. En effet, dans le vaste panorama des enchères qui captivent le monde, une pièce unique se profile : la réplique du trône de l’Empereur Bokassa. Le 26 mai, au prestigieux Château d’Artigny, cet imposant ouvrage sculpté dans de l’acajou massif et doré à la feuille sera sous les projecteurs, avec une mise à prix de 10 000 €. Mais ce n’est pas tout. Ce jour-là, un autre objet suscite l’intérêt : le scooter de l’ancien Président François Hollande. Deux objets, deux histoires, un même jour d’enchères, offrant une palette éclectique à l’appétit des collectionneurs et des amateurs d’histoire.

 

Cette réplique, fruit du savoir-faire artisanal, évoque une époque révolue, celle de l’Empire Centrafricain et de son emblématique dirigeant, l’Empereur Jean-Bédel Bokassa. Haute de 300 cm sur 350 cm de large, cette œuvre magistrale intrigue et fascine par sa dimension colossale et son aura historique. Pourtant, derrière sa majesté apparente, réside une histoire tourmentée.

 

Le trône original, témoin des fastes impériaux, gît désormais dans l’oubli, réduit à une structure métallique rouillée, dépossédée de son or par les ravages du temps et du pillage. Mais cette réplique, fidèle reflet de son modèle, aspire à raviver la mémoire d’une nation. Des membres de la famille Bokassa, témoins privilégiés de cette époque révolue, attestent de la remarquable similitude entre la réplique et l’original.

Trône-Bokassa-a (2) aux enchères
Trône-Bokassa-a (2) aux enchères

 

À l’heure où le patrimoine culturel africain trouve une nouvelle voix, cette réplique suscite l’intérêt du ministère de la Culture en Centrafrique, qui envisage son exposition à Bangui, capitale emblématique aux mille histoires. Un geste empreint de mémoire et de réconciliation, offrant à ce pays meurtri par les conflits une fenêtre vers son passé glorieux et tumultueux.

 

Cette réplique a voyagé à travers les époques et les lieux, de Paris à l’Aisne, de la somptuosité du Palais Vivienne au Château des Princes de Condé. Son périple, jalonné d’histoires et d’anecdotes, reflète l’attention qu’elle suscite, attisant la curiosité des connaisseurs et des passionnés.

 

Dans les pages de Paris Match, cette vente aux enchères a trouvé écho, témoignant de l’intérêt qu’elle suscite au-delà des frontières. Un événement qui transcende les simples transactions pour s’inscrire dans le récit collectif de l’humanité, offrant une fenêtre sur un passé glorieux et parfois trouble.

 

Alors que le monde des enchères s’anime de mille histoires, celle du trône de Bokassa résonne comme un écho du passé, rappelant à tous que derrière chaque objet, se cache une part de notre histoire commune. Une histoire faite de gloire et de tumultes, de pouvoir et de décadence, mais surtout, une histoire qui ne cesse de nous interpeller et de nous émouvoir, au fil des siècles et des générations.

 

En ce 26 mai, au cœur du Château d’Artigny, le trône de Bokassa retrouvera-t-il sa place au sein de la mémoire collective centrafricaine ? Seul l’avenir nous le dira. En attendant, son histoire continue de s’écrire, entre les lignes de l’art, de la culture et de la mémoire.

 

Par Alain Nzilo

 

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