Le Retrait du Contingent Tanzanien de la Minusca  à Nola: Un Défi pour la Sécurité de la Sangha-Mbaéré

Le Retrait du Contingent Tanzanien de la Minusca  à Nola: Un Défi pour la Sécurité de la Sangha-Mbaéré

 

Rondpoint de la ville de Nola en République centrafricaine
Rondpoint de la ville de Nola en République centrafricaine

 

 

Bangui, 14 janvier 2024 (CNC) –  Le récent retrait du contingent tanzanien de la Minusca à Nola, au sud-ouest de la République centrafricaine a suscité des inquiétudes au sein de la population, notamment dans la région de la Sangha-Mbaéré. Ce départ soudain soulève des questions sur la sécurité et la stabilité de la région déjà précaire en raison de la présence de groupes armés. Ainsi, nous examinerons les raisons de ce retrait, les répercussions possibles sur la circulation des biens et des personnes, et les mesures prises pour assurer la sécurité de la population locale.

 

Depuis le mois de décembre dernier, le contingent tanzanien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca à Nola) a quitté la ville de Berberati. Cette décision a pris la population locale par surprise, laissant un vide sécuritaire inquiétant. La Sangha-Mbaéré est une région frontalière avec le Cameroun et le Congo, ce qui la rend vulnérable aux activités des groupes armés transfrontaliers.

 

La Minusca avait établi une base à l’entrée de la ville, ce qui fournissait un certain niveau de sécurité à la région. Le chef du groupement Mambéré 1, Benjamin Bautour, exprime sa déception face à ce départ soudain et souligne les préoccupations de la population quant à son impact sur leur sécurité.

 

Les membres de l’Organisation des femmes Centrafricaine (OFCA) partagent également ces inquiétudes. La présidente préfectorale de l’OFCA, Valérie Amani, appelle à ce que les forces de sécurité nationales soient correctement équipées pour prendre le relais et maintenir la paix dans la région. Elle souligne le manque de moyens, notamment de véhicules, au sein de la troisième région militaire.

 

Le préfet intérimaire de la Sangha-Mbaéré, Guy Gabriel Longassi, tente de rassurer la population en expliquant que des mesures sont en cours pour combler le vide laissé par le départ de la Minusca. Il souligne que la coopération de la population avec les forces de défense et de sécurité nationales est cruciale pour garantir la sécurité.

 

Par ailleurs, l’ancienne base du contingent tanzanien de la Minusca à Nola n’est pas laissée à l’abandon. Elle est désormais utilisée pour la formation aux activités d’insertion communautaire dans la localité. Cette transition vers des activités civiles reflète une tentative d’apporter des bénéfices tangibles à la population locale tout en renforçant la présence de l’État dans la région.

 

Cependant, des sources indiquent que la tâche de garantir la sécurité dans la Sangha-Mbaéré pourrait être difficile pour les forces de défense et de sécurité nationales en raison de la fragilité du système sécuritaire. Il est impératif que des efforts substantiels soient déployés pour renforcer ces forces, les équiper adéquatement et les former efficacement.

 

Notons que le retrait du contingent tanzanien de la Minuska-Anola a laissé un vide sécuritaire préoccupant dans la région de la Sangha-Mbaéré en République centrafricaine. Les inquiétudes de la population sont justifiées, compte tenu de la fragilité de la situation sécuritaire existante. Il est essentiel que des mesures appropriées soient prises pour garantir la sécurité des habitants de cette préfecture et pour empêcher une éventuelle résurgence des activités des groupes armés. La coopération entre la population locale et les forces de sécurité nationales jouera un rôle crucial dans la préservation de la paix et de la stabilité dans la Sangha-Mbaéré.

 

Par Éric Azoumi

 

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