Le mouvement 3R rejette les accusations du massacre de Bohong et accuse le gouvernement

Publié le 7 avril 2024 , 5:10
Mis à jour le: 7 avril 2024 11:32 am

Le mouvement 3R rejette les accusations du massacre de Bohong et accuse le gouvernement

 

Le chef d'État-major de 3R, à droite, et son garde du corps, à gauche. copyrightCNC
Le chef d’État-major de 3R, à droite, et son garde du corps, à gauche. copyrightCNC

 

 

Bangui, 08 avril 2024 (CNC)  

 En réponse aux récentes accusations portées par le gouvernement de Bangui, le Mouvement 3R présente sa version des faits, mettant en lumière une réalité complexe en RCA. Ce communiqué du 3R a pour but d’éclairer le public sur les véritables enjeux des événements de Bohong, appelant à la paix et à la compréhension mutuelle dans un contexte de tensions croissantes.

 

Dans une récente escalade des tensions en République centrafricaine, le Mouvement 3R a publié un communiqué en réponse aux allégations du gouvernement de Bangui, qui l’accuse d’être responsable des récents massacres à Bohong, dans la sous-préfecture de Bocaranga. Ce communiqué intervient à un moment où les tensions entre les différents groupes communautaires et les entités politico-militaires du pays s’intensifient, exacerbées par les actions du groupe Wagner.

 

Contexte du conflit :

 

La RCA a longtemps été le théâtre de conflits intercommunautaires, souvent alimentés par des intérêts politiques et économiques divergents. Le Mouvement 3R, fondé à l’origine par le général Sidiki Abbass, se retrouve au cœur des récentes allégations du gouvernement à la suite de la tragédie de Bohong, où 17 personnes ont perdu la vie.

 

Accusations et défense :

 

Selon le communiqué du gouvernement, le Mouvement 3R serait l’instigateur de ces actes de violence, une affirmation catégoriquement rejetée par le mouvement.

Le général RAssane DAGULA, chef d’état-major adjoint du Mouvement 3R, insiste sur le fait que leur intention n’a jamais été de provoquer ou d’exacerber un conflit intercommunautaire, soulignant l’harmonie qui règne dans les zones sous leur contrôle.

 

Réaction de la CPC :

 

La Coordination générale de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) a également pris position, condamnant les actes de violence attribués aux forces Wagner et aux FACA, ainsi qu’aux hommes armés non identifiés agissant contre les camps peuls.

 

Témoignages et accusations :

 

            «          Dans les zones que nous contrôlons, musulmans et chrétiens coexistent en paix », explique un élément de 3R joint au téléphone.

Un autre membre  de la CPC affirme :

« Nous travaillons pour la cohésion sociale, malgré les provocations des Wagner. »

 

Analyse de la situation :

 

Il est crucial de comprendre que derrière ces affrontements se cachent souvent des enjeux politiques importants. Le gouvernement centrafricain, dirigé par le président Faustin-Archange Touadéra, est accusé par le Mouvement 3R d’orchestrer ces tensions pour affaiblir la CPC et, par extension, toute opposition.

 

Stratégie de déstabilisation :

 

Les événements de Yaloké, avec la destruction d’édifices religieux et le pillage de magasins appartenant à des musulmans, sont présentés par la CPC comme des tentatives de provocation destinées à déclencher une réponse des communautés musulmanes, réponse qui, selon le Mouvement 3R, n’a pas eu lieu.

 

Appel à la vigilance :

 

Le Mouvement 3R appelle le peuple centrafricain à rester calme et vigilant, afin de ne pas succomber aux provocations visant à attiser davantage les tensions intercommunautaires. L’unité et la dignité, principes fondamentaux de la République, sont plus que jamais nécessaires pour traverser ces temps difficiles.

 

Un appel à l’unité pour éviter une crise plus profonde.

 

Cette situation en RCA illustre la complexité des conflits modernes, où les lignes de front ne sont pas seulement militaires, mais aussi communautaires et informationnelles. Le chemin vers la paix exige de la transparence, du dialogue et une volonté ferme de la part de toutes les parties de mettre fin aux cycles de violence.

 

Par Fortuné Boberang

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 1

CNC groupe 2

Groupe Infos

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.

 

 

Aucun article à afficher