Le Commerce Lucratif des Cache-nés : Une Solution Contre la Poussière à Bangui

Publié le 26 février 2024 , 5:02
Mis à jour le: 26 février 2024 2:36 am

Le Commerce Lucratif des Cache-nés : Une Solution Contre la Poussière à Bangui

 

Tronçon Gobongo-Pk11 rebaptisé avenue des poussières principales
Tronçon Gobongo-Pk11 rebaptisé avenue des poussières principales

 

 

Bangui, 27 février 2024 (CNC)  

 La saison sèche à Bangui voit émerger un commerce lucratif de cache-nés, offrant une protection contre la poussière et générant des revenus pour les jeunes désœuvrés.

 

La saison sèche en République centrafricaine apporte avec elle un fléau particulièrement problématique à Bangui : la poussière. Dans un pays où les infrastructures routières bitumées sont rares, la poussière devient un ennemi quotidien pour les habitants, surtout pour ceux qui travaillent en extérieur. Toutefois, une tendance émerge parmi la jeunesse banguissoise pour remédier à ce problème : la vente de cache-nés, une solution simple mais efficace.

 

À Bangui, la poussière est omniprésente, enveloppant la ville d’un voile grisâtre pendant la saison sèche. Pour beaucoup, elle représente bien plus qu’une simple nuisance. Elle est à l’origine de diverses affections respiratoires et peut aggraver des conditions médicales préexistantes. Dans ce contexte, les jeunes banguissois ont trouvé une opportunité lucrative en proposant des cache-nés à la population.

 

Vêtus de tee-shirts noirs, jeans bleus et bonnets assortis, ces jeunes entrepreneurs sillonnent les rues de Bangui, offrant des solutions à ceux qui cherchent à se protéger de la poussière. Gaïtan Aristide, l’un d’entre eux, témoigne de la demande croissante pour ces articles de protection. “Il y a trop de poussière ici à Bimbo”, déclare-t-il, soulignant ainsi la nécessité de telles mesures préventives.

 

Le commerce des cache-nés est devenu une source de revenus non négligeable pour de nombreux jeunes à Bangui. Vendus à 50 francs pièce, ces accessoires offrent un bénéfice significatif, avec une marge pouvant atteindre jusqu’à 1500 francs par boîte. Boanerges Dodoma, élève en classe de troisième, partage son expérience : “À la fin de la journée, je peux faire un bénéfice de 6 voire 7000 francs.” Pour lui et d’autres jeunes, ces gains représentent bien plus qu’une simple opportunité financière ; ils offrent également la possibilité de contribuer au bien-être familial, comme en témoigne son geste envers sa grand-mère.

 

Autrefois utilisé principalement comme mesure de protection contre le Covid-19, le cache-né s’est adapté à une nouvelle menace : la poussière. En cette période critique, où la santé publique est mise à l’épreuve par divers facteurs, ces jeunes commerçants ont su s’adapter à la demande du marché, transformant un accessoire de protection en une source de revenus viable.

 

À Bangui, le commerce florissant des cache-nés témoigne de la résilience et de la créativité des jeunes face aux défis environnementaux et économiques.

 

Par Prisca VICKOS

 

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