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Le Combat pour un Siège : Les Tribulations des Usagers des Transports en Commun à Bangui

Le Combat pour un Siège : Les Tribulations des Usagers des Transports en Commun à Bangui

 

Des minibus stationnés au terminus nord au centre-ville de Bangui. Photo CNC / Mickael Kossi
Des minibus stationnés au terminus nord au centre-ville de Bangui. Photo CNC / Mickael Kossi

 

 

Bangui, 15 janvier 2024 (CNC) – Bangui, la capitale de la République centrafricaine, est une ville en ébullition, un lieu où l’accès aux transports en commun est devenu un véritable parcours du combattant. Aux heures de pointe, entre 6 et 7 heures du matin, et en fin de journée, à partir de 16 heures, les rues de la ville sont le théâtre de scènes chaotiques où les citoyens se bousculent pour monter à bord des taxis et des bus. Ces difficultés de transport ont un impact majeur sur la vie quotidienne des Banguissois, les obligeant à consacrer un temps précieux à attendre un moyen de locomotion. Dans cet article, nous examinerons les causes profondes de cette crise du transport en commun à Bangui, les conséquences pour les habitants et les solutions possibles pour remédier à cette situation.

 

Les problèmes de transport en commun à Bangui sont aggravés par plusieurs facteurs. Tout d’abord, les travaux de reconstruction des routes, bien que nécessaires, perturbent la circulation et créent des embouteillages constants. Les retards dus à ces travaux ont un impact direct sur la ponctualité des travailleurs, comme en témoigne Charlie Yangama, un habitant de Begoua. Les travailleurs qui, comme lui, doivent se rendre à leur emploi en utilisant les transports en commun, sont souvent en retard, ce qui nuit à leur productivité.

 

De plus, la rareté des moyens de transport en après-midi, entre 15 et 16 heures, complique davantage la vie des habitants de Bangui. Maxime Ambate, un résident, a souligné que cette situation a incité les citoyens à maintenir leur forme physique, car la compétition pour monter à bord des véhicules est féroce. Les conducteurs hésitent à mettre leurs véhicules en service en raison de l’usure rapide due aux routes endommagées.

 

La crise actuelle ne date pas d’aujourd’hui, comme l’indique le syndicat de taxibus. De nombreux propriétaires de véhicules de transport en commun ont choisi de vendre leurs biens, réduisant ainsi la flotte de bus et de taxis en circulation. Cette diminution de l’offre de transport aggrave la situation et expose davantage les passagers à des retards et à des inconvénients.

 

Face à cette crise persistante, des voix s’élèvent pour réclamer un dialogue entre les conducteurs de taxibus, les clients et les autorités. Maxime Ambate insiste sur la nécessité de parvenir à un accord mutuel. Il suggère que les routiers, les usagers, les syndicats, les transporteurs et les autorités s’assoient autour de la table pour résoudre ce problème pressant. L’absence de dialogue risque de peser lourdement sur la population, et il est temps de prendre des mesures concrètes pour rétablir un service de transport en commun efficace.

 

Au-delà du dialogue, il est impératif d’investir dans l’amélioration des infrastructures routières. Les travaux de reconstruction des routes devraient être accélérés pour minimiser les perturbations et favoriser une circulation fluide. De plus, des incitations pourraient être envisagées pour encourager les conducteurs à maintenir leurs véhicules en bon état de fonctionnement, ce qui augmenterait la disponibilité des moyens de transport.

 

Rappelons que la crise des transports en commun à Bangui est une réalité quotidienne pour de nombreux citoyens. Les embouteillages, les retards et la rareté des moyens de transport ont un impact négatif sur la vie professionnelle et personnelle des habitants de la capitale centrafricaine. Pour résoudre cette situation, un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes est essentiel, tout comme des investissements dans les infrastructures routières et des incitations pour les conducteurs. La République centrafricaine mérite un système de transport en commun plus efficace pour améliorer la qualité de vie de ses citoyens et favoriser son développement économique. Il est temps d’agir pour remédier à cette crise qui perdure depuis trop longtemps.

 

Par Éric Azoumi

 

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