Le bilan du glissement de terrain au Cameroun s’alourdit | DW | 30.10.2019

Publié le 30 octobre 2019 , 1:41
Mis à jour le: 30 octobre 2019 8:52 am

Bangui (Republique Centrafricaine) 30 oct. 2019 09:41

Le nombre de morts de l’accident de Bafoussam grimpe à 47 morts ce mercredi. Un drame qui vient rappeler que d´autres pays sur le continent africain sont également touchés par ces fortes pluies. Au Cameroun, le bilan du glissement de terrain de Bafoussam, dans la nuit de lundi à mardi (29.10) s’alourdit encore ce mercredi 30 octobre. Au moins 47 personnes ont péri suite au glissement de terrain qui a emporté une dizaine de maisons, dans l’ouest du Cameroun. Des hommes munis de pelles fouillaient encore la boue épaisse en contrebas mardi. Sur place Kenghi Albert, rescapé, raconte. “La maison a vibré. Comme je n’ai pas reçu de choc, j’ai pu sortir pour prendre connaissance des dégâts. C’est à ma sortie que j’ai pu constater que c’est la terre qui s’est écroulée”, explique-t-il. “Les maisons des voisins ont été touchées. Pour ma part, je n´ai que des dégâts matériels. Depuis cette nuit, on a trouvé six corps.” Le dernier bilan fait état de 47 morts Alertées, les autorités administratives de la région ont fait le déplacement pour constater la catastrophe. Le ministre de la décentralisation et du développement local, Georges Olanga Obam, a exprimé son désarroi face à la situation. “Un certain nombre de familles étaient installées ici, notamment des adultes et des enfants”, a-t-il déploré. “Malheureusement, d´après ce que l’on peut constater, il y a peu de chance qu’on trouve des gens encore en vie. Mon sentiment est qu’il faut chercher la cause de cet incident dans la nature du terrain et en raison des fortes pluies qui sont tombées.” D’autres pays touchés Au Soudan du Sud, les pluies ont déjà détruit 20.000 tonnes de riz La tragédie du Cameroun n’est pas un cas isolé. Au Niger, le débordement de la rivière Komadougou a détruit des rizières et fait 42 morts. “Il y a eu plusieurs décennies durant lesquelles on n’a pas connu ces débordements de la Komadougou Yobe”, raconte Nouhou Arzika, acteur de la société civile. “Tout le long de la rivière il y a eu ces débordements qui ont envahi des zones de culture, des localités et causé ces problèmes au détriment de nos populations.” Pour certains observateurs, ces catastrophes sont les signes évidents du changement climatique. Récemment, on a dénombré 28 morts au Ghana et 286 maisons rasées en raison de pluies torrentielles. Au Soudan du Sud, en dépit du fait que ce soit le début de la saison sèche, les pluies, qui ont déjà détruit 20.000 tonnes de riz, devraient encore durer plusieurs semaines.

Avec DW français
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