Bangui, CNC. L’interpellation de Nourd Gregaza à l’aéroport de Bangui la semaine dernière ajoute un nouveau chapitre aux arrestations douteuses et controversées en République centrafricaine. La disparition de sa malette avec ses millions de francs CFA, y compris d’une montre de luxe à 16 000 euros lors de cette opération rappelle d’autres cas troublants survenus ces derniers mois dans le pays.
L’arrestation de Nourd Gregaza : une valise mystérieusement vidée.
Gregaza n’a pas mis le pied sur le sol centrafricain. Des hommes en uniforme l’ont extrait de l’avion dès son atterrissage. Cette arrestation, ordonnée par le gouvernement, visait celui présenté comme le chef du groupe armé PRNC.
Mais dans la confusion de l’arrestation de Nourd Gregaza, les effets personnels de Gregaza ont disparu. Plus aucune trace de ses millions que certains parlent de 678 000 euros ( environ 450 millions de francs CFA) dans sa mallette. Sa montre de luxe, ses vêtements et même ses lunettes se sont volatilisés.
L’arrestation de Nourd Gregaza , Un scénario qui se répète.
Cette disparition lors de l’arrestation de Nourd Gregaza n’est pas un cas isolé. En décembre dernier, le commandant de brigade de la gendarmerie de Bouar a vécu une mésaventure similaire. Arrêté dans son bureau par des mercenaires russes, il a été transféré à Bangui et emprisonné à l’OCRB. L’argent qu’il avait sur lui a été confisqué illégalement par les policiers de cette unité de la police nationale. Actuellement à la prison du camp de Roux, il ne fait pas où se trouve son argent.
Ces incidents se multiplient, visant particulièrement les hommes d’affaires et les personnes fortunées. En juin dernier , deux franco-algériens de Bangui ont vu leur argent (près de 800 millions de francs CFA ) s’évaporer lors de leur arrestation par les miliciens requins de la garde présidentielle. En 2022, c’est un entrepreneur centrafricain du quartier PK5 qui a perdu 80 millions de francs CFA après une interpellation musclée.
Un pays gangréné par le vol.
Ces arrestations aux allures de braquages légaux dressent le portrait d’un pays où l’État de droit s’effrite. La Centrafrique apparaît de plus en plus comme une terre de prédation, où les forces de l’ordre se servent directement dans les poches des citoyens.
L’impunité qui entoure ces actes aggrave la situation. Aucune enquête n’a été menée sur ces disparitions d’argent. Les autorités restent muettes, laissant planer le doute sur leur complicité.
Cette prolifération de vols déguisés en arrestations légales mine la confiance des Centrafricains envers leurs institutions. Elle décourage aussi les investisseurs, craignant de voir leurs biens confisqués au moindre prétexte.
Un système à réformer d’urgence.
L’affaire Gregaza dévoile l’urgence de réformer en profondeur les pratiques policières et judiciaires du pays. Sans un contrôle strict des procédures d’arrestation et de saisie, la Centrafrique risque de s’enfoncer dans un système mafieux où la loi du plus fort prime sur le droit.
L’arrestation de Nourd Gregaza et la disparition de ses 678 000 euros ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Elles révèlent un système gangrené qu’il faut assainir de toute urgence pour espérer reconstruire un État de droit digne de ce nom.
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