L’Angola sort des renforts de police et des blindés pour faire respecter l’état d’urgence antivirus

Publié le 7 avril 2020 , 5:36
Mis à jour le: 7 avril 2020 5:36 am

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L’Angola sort des renforts de police et des blindés pour faire respecter l’état d’urgence antivirus

Bangui (République centrafricaine) – 7 avr. 2020 11:36

La police angolaise a déployé lundi des centaines d’hommes supplémentaires et des blindés dans la capitale du pays Luanda pour y forcer le respect de l’état d’urgence anti-coronavirus, largement ignoré par sa population pauvre.
Des unités de la force d’intervention de la police équipés de véhicules blindés ont pris position sur les principales artères de la ville pour y contrôler véhicules et piétons, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Le président Joao Lourenço a décrété l’état d’urgence dans tout le pays fin mars pour tenter d’enrayer l’épidémie de Covid-19. A ce jour, 14 cas de contaminations ont été officiellement recensés, dont deux mortels et deux guérisons, selon le dernier bilan.
Mais peu d’habitants de Luanda acceptent d’obéir aux strictes limitations de déplacement, contraints de sortir tous les jours pour subvenir aux besoins de leur famille.
“Les mesures de sécurité ont été renforcées parce que la population ne s’est pas conformée au +confinement+ imposé par l’état d’urgence”, a expliqué lundi le porte-parole de la police, Mateus Rodrigues, à la radio nationale, “c’est pour ça qu’il y a une présence policière massive dans les rues”.
Depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence le 27 mars, de nombreux citoyens ont dénoncé des violences de la part des forces de l’ordre angolaises, régulièrement épinglées pour des atteintes aux droits humains.
“La police frappe quiconque quitte la maison sans nécessité”, a accusé lundi Francisca Daniela, une habitante de l’agglomération de Luanda. “J’ai été frappée hier, mais aujourd’hui je sors encore parce que je dois acheter quelque chose pour que les enfants mangent à la maison”, a-t-elle expliqué à l’AFP.
“La police n’est pas sur le terrain pour faire plaisir ou pour distribuer des chocolats”, avait justifié vendredi le ministre de l’Intérieur Eugenio Laborinho devant la presse.

Avec AFP/VOA

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