La ville de Birao sous tension suite aux rumeurs d’une contre-offensive imminente du FPRC.

Publié le 22 décembre 2019 , 9:37
Mis à jour le: 22 décembre 2019 9:37 pm
Des rebbelles de la seleka
Image d’illustration des rebelles de la Seleka. CopyrightDR

 

 

La ville de Birao sous tension suite aux rumeurs d’une contre-offensive imminente du FPRC.

 

Birao (République centrafricaine) – La tension est particulièrement forte ce dimanche soir dans la ville de Birao, chef-lieu de la préfecture de Vakaga,  située à 1078 kilomètres à l’extrême nord-est de Bangui, capitale de la  RCA.

 

Ce dimanche 22 décembre, nous sommes à Birao, à la tombée de la nuit, la ville se vide très rapidement. Un couvre-feu a été instauré en urgence par le MLCJ, les hommes en armes apparaissent, des véhicules et les motos sont réquisitionnés pour transporter les combattants qui seront positionnés dans tous les coins du centre-ville, y compris à l’entrée de Birao.

Pendant ce temps, les populations civiles, désemparées, cherchent à se mettre à l’abri des éventuelles violences en quittant leur domicile pour les camps des déplacés internes (DPI) proches de la base de la Minusca et de l’aéroport local.

Ce brusque regain de tension à Birao, selon nos informations,  fait suite a l’alerte déclenchée ce dimanche soir  par l’État major du MLCJ, une faction rebelle de l’ex-coalition Seleka dirigée par le ministre délégué auprès du Premier ministre en charge des groupes armés, Monsieur Gilbert Toumou Deya.

Quelques heures plutôt, à Ndélé, dans le Bamingui-Bangoran, six véhicules militaires du FPRC, en provenance de la ville de Kaga-Bandoro, ont pris la route de Birao, avec une centaine des hommes lourdement armés à bord. Parmi ces rebelles, figure un combattant, qui avait pris peur de se rendre sur le terrain à Birao, se cachait, sous son lit avant d’être retrouvé et passé à tabac par ses compagnons d’armes qui l’ont contraint à quitter la ville avec eux sur des motos.

Pour le FPRC  (Front populaire pour la renaissance de Centrafrique ), qui avait perdu le contrôle de la ville en septembre dernier au profit du mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), le combat de Birao sera plus que jamais décisif pour son image.

Il y’a lieu de rappeler que le mois dernier, des soldats FACA avaient été déployés à Birao pour protéger les populations civiles, mais leur capacité militaire, sans l’appui de la Minusca,  est trop maigre pour faire face aux éventuelles attaque foudroyante des combattants rebelles du FPRC.

 

Pour la région du Grand Nord

Moïse Banafio pour CNC

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