La Société Civile Réagit Violemment au “Kwa ti Kodro” en Centrafrique
La société civile s’indigne du « Kwa ti Kodro », organisé chaque samedi par le chef de l’État Faustin Archange Touadera, et instauré par un décret présidentiel.
L’Observatoire pour la gouvernance démocratique en République centrafricaine (OGDC) a publié une déclaration (n° 006 / OGDC / CN-24) exprimant sa ferme désapprobation du « Kwa ti Kodro ». Cette mesure, introduite en 2016 par le gouvernement, impose le blocage des activités commerciales tous les samedis de 6h à 10h pour faciliter la collecte des déchets dans les villes. Cependant, l’OGDC estime que cette initiative est non seulement inappropriée sur le plan économique, mais qu’elle viole également les droits et libertés fondamentaux des citoyens centrafricains.
Selon l’OGDC, le « Kwa ti Kodro » a des effets néfastes sur les moyens de subsistance de nombreux citoyens, en particulier les femmes qui dépendent de la vente de soupe le week-end pour subvenir aux besoins de leur famille. L’imposition de cette mesure les prive d’une source importante de revenus, ce qui les rend économiquement vulnérables. De plus, l’OGDC souligne l’injustice de priver les contribuables de leur droit au travail, alors même qu’ils contribuent déjà financièrement au fonctionnement de l’État.
Malgré plusieurs tentatives de l’OGDC d’obtenir une copie officielle du décret, celui-ci reste insaisissable, ce qui rend difficile toute action en justice contre cette mesure. L’organisation affirme que le « Kwa ti Kodro » est non seulement illégal mais aussi inefficace, car après huit ans de mise en œuvre, il n’a pas eu d’impact significatif sur l’hygiène publique en République centrafricaine.
En réponse à cette situation, l’OGDC appelle tous les citoyens, en particulier les commerçants, à désobéir à cette mesure en gardant leurs commerces ouverts tout au long de la semaine. L’organisation prévoit une solidarité entre commerçants, avec la fermeture collective des commerces en cas de répression policière contre l’un d’entre eux pour désobéissance légitime.
Les réactions à cette déclaration ne se sont pas fait attendre. Ben-Wilson NGASSAN, dans un message à son ami l’Élysées, se dit d’accord avec les critiques formulées par l’OGDC. Il dénonce le « Salongo » comme une perte de temps et d’argent pour le gouvernement, soulignant l’urgence d’un financement dans les secteurs prioritaires tels que l’éducation et la santé. Il émet également des doutes sur la capacité du peuple centrafricain à contester l’action du gouvernement dans un contexte de précarité politique et sociale.
La réponse de la société civile centrafricaine au « Kwa ti Kodro » reflète une profonde inquiétude quant à ses impacts socio-économiques.
Par Gisèle MOLOMA
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