La SADC rejette l’adhésion du Burundi, l’opposition s’en réjouit

Publié le 29 mai 2019 , 7:23
Mis à jour le: 29 mai 2019 7:23 am
Le Président burundais en train de jouer au football en Côte d’Ivoire en 2017

 

L’opposition burundaise salue le rejet de la demande d’adhésion du Burundi à la Communauté de développement d’Afrique australe, SADC pour cause «d’instabilité politique».

«L’urgence, pour le Burundi, est de résoudre d’abord la crise politique interne née de la décision de Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat illégal», a annoncé sur twitter le Conseil national pour le respect de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi et de l’Etat de droit(Cnared), principale plateforme de l’opposition en exil.

La SADC avait rejeté, lundi, la demande du Burundi d’adhérer à l’organisation régionale.

«La mission d’évaluation a recommandé qu’il n’est pas encore temps que le Burundi soit membre de la SADC», a rapporté SOS-Médias Burundi, Collectif des journalistes indépendants.

C’est la 2ème fois que la demande du Burundi pour adhérer à la SADC est rejetée après celle de février 2017.

Selon l’opposition, il s’agit d’une reconnaissance, par la SADC, de l’origine de la crise qui secoue le Burundi depuis plus de quatre ans.

«La SADC est aujourd’hui l’une des rares organisations internationales qui définissent encore, de manière aussi claire et juste, l’auteur et l’origine de la crise burundaise : le président Pierre Nkurunziza et son 3ème mandat», a déclaré sur son compte twitter Pacifique Nininahazwe, opposant en exil et farouche contestataire du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza.

Le Burundi est déjà membre de plusieurs organisations régionales panafricaines, notamment la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), le Marché commun d’Afrique de l’est et du sud (Comesa), la Communauté économique des pays des grands-lacs (CEPGL) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).

Depuis plus de 4 ans, ce pays est plongé dans une grave crise, émaillée de violences, suite à la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat jugé illégal.

Les violences ont fait plus d’un millier de morts et poussé plus de 360.000 personnes à fuir le pays, selon le rapport de l’agence de l’ONU pour les réfugiés publié le 30 avril 2019.

 

Avec AA

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