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La MINUSCA note une persistance de cas d’abus et violations des droits de l’homme dans l’ouest et l’Est de la Centrafrique

 

Rédigé par la Minusca

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le jeudi 14 avril 2022

 

Bangui (CNC) – La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a noté mercredi, lors d’un point de presse, la persistance de cas d’abus et violations des droits de l’homme dans l’ouest et l’Est de la Centrafrique. 
Un officier de la Minusca lors du point de presse de l'organisation à Bangui, le 9 février 2022. CopyrightMinusca
Un officier de la Minusca lors du point de presse de l’organisation à Bangui, le 9 février 2022. CopyrightMinusca

 

« Entre le 28 mars et le 11 avril 2022, la MINUSCA a documenté et vérifié 30 incidents, représentant 40 violations et abus des droits de l’homme et du droit international humanitaire, ayant affecté 77 victimes. L’ouest de la RCA compte le plus d’incidents et violations des droits de l’homme, avec 16 incidents, représentant 20 violations et affectant 25 victimes », a déclaré le Directeur de la Communication de la MINUSCA, Charles Bambara.

« Le nombre d’incidents et de violations reste dans la moyenne des semaines précédentes tandis que le nombre de victimes, qui par nature varie davantage de semaine en semaine, est quant à lui élevé, mais reste dans la ligne des périodes précédentes », constate Charles Bambara, soulignant, par ailleurs, que l’est du pays a été la région la plus affectée en termes de nombre de victimes, avec huit incidents, représentant 14 violations et affectant 44 victimes. « Les auteurs de ces violations documentées sont répartis de manière égale entre acteurs étatiques et groupes armés signataires de l’APPR-RCA », a déclaré Charles Bambara, ajoutant que « la MINUSCA a également documenté des incidents attribués à d’autres acteurs non-étatiques ». 

Afin de prévenir ces abus et violations, la MINUSCA a dernièrement appuyé l’organisation d’une session de formation portant sur les techniques de monitoring et de documentation des violations et abus des droits de l’homme en faveur de 25 cadres du ministère de la Justice. La Mission a également organisé, du 6 au 7 avril, une formation de formateurs sur le droit international des droits de l’homme et le droit international pénal au profit de 26 officiers de l’Office central de répression du banditisme (OCRB) à Bangui (Ombella M’Poko).

 

Sur un autre plan, la MINUSCA, en collaboration avec la Mission de Conseil de l’Union Européenne, a apporté, le 9 avril, un appui technique et financier aux autorités pénitentiaires nationales pour l’organisation d’un exercice de simulation sur la gestion d’un cas de mutinerie, suivi d’incendie à la Prison centrale de Ngaragba, à Bangui. « Cette simulation a permis aux participants de se familiariser aux techniques et approches de gestion des incidents en milieu carcéral et d’améliorer leur préparation conformément au plan d’urgence des prisons de Bangui, élaboré avec l’appui technique de la MINUSCA », a dit Charles Bambara.

Pour sa part, le porte-parole de la Force, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouedraogo, faisant part d’une situation sécuritaire relativement calme sur l’ensemble du territoire, a souligné que l’opération conjointe de domination de zone du secteur ouest « Zia siriri ni akomandé » est entrée dans sa quatrième phase. « Le bilan est très satisfaisant, avec la conjugaison des actions des contingents tanzaniens, bangladais, camerounais, portugais et de celles des unités d’aviation tunisienne, bangladaise et pakistanaise. Dans la zone de responsabilité de Bossangoa et Bocaranga, 13 missions aériennes ont été conduites et 2 patrouilles conjointes avec les FACA ont été faites, participant à garantir une protection des civils », a-t-il indiqué.

En dehors de ces opérations militaires, le porte-parole de la Force a énuméré une série d’activités civilo-militaires qui ont été effectuées par les différents contingents dans le but d’alléger les souffrances des populations. Il s’agit notamment de la distribution d’une grande quantité d’eau potable (137 mille litres) à Bangui et à Bossangoa, la remise d’un lot de médicaments à l’hôpital d’Alindao et la conduite d’une campagne médicale au profit 621 patients, au centre du pays.

 

Pour sa part, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, le Commissaire Serge Ntolo Minko, a fait savoir que UNPOL continue d’appuyer les forces de sécurité intérieure, entre autres, dans le renforcement des capacités de leur personnel. « A Bangui, 30 gendarmes centrafricains ont bouclé le 8 avril, la formation en gestes techniques et professionnels d’intervention ; le 07 avril, la coordination des points focaux UNPOL a tenu, à Bangui, plusieurs sessions de formation sur les droits de l’homme et la protection des civils au profit de 30 forces de sécurité intérieure, dont 13 femmes », a-t-il indiqué.

Au sujet des défis en matière sécuritaire que connaissent la sous-préfecture de Bocaranga et ses environs, le Commissaire Serge Ntolo Minko a indiqué que « le 11 avril, les UNPOL, conjointement avec d’autres sections de la MINUSCA, se sont rendus dans la région dans le but de collecter des renseignements et informations utiles en vue de la mise en place d’un mécanisme de prévention en matière de protection de civils ». 

 

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