La Minusca annonce la fin de règne de l’UPC à Alindao et à Bambouti.

Publié le 2 février 2020 , 1:32
Mis à jour le: 2 février 2020 1:41 pm
un soldat de la minusca sur un char-blindé lors de l'opération du démantèlement des barrières illégales de l'upc sur axe bambari alindao le 1 février 2020
Un soldat de la Minusca sur un blindé de la Minusca lors de l’opération “Mo Kiri” le premier février 2020.

 

 

Bambari (République centrafricaine) – Quelques heures après l’opération militaire baptisée . »Mo Kiri » visant à démanteler les checkpoints de l’UPC dans la Ouaka et Basse-Kotto, le chef rebelle Ali Darassa, chef d’État major de l’UPC vient d’annoncer, à travers un communiqué de la Minusca, l’abandon des positions de son mouvement armé dans la sous-préfecture d’Alindao, mais aussi à Bambouti, au sud-est de la Centrafrique.

 

« Dans le cadre de l’opération militaire baptisée « Mo kiri » (‘Toi, dégage), les casques bleus de MINUSCA ont contraint lUPC d’Ali Darrassa à abandonner ses positions au centre dAlindao, et à mettre fin à toute circulation de ses éléments armés dans la ville », a ainsi annoncé la Minusca dans son communiqué publié ce dimanche 2 février, tout en poursuivant que « l’UPC a annoncé son retrait de Bambouti (Sud-est de la République centrafricaine) au plus tard le 5 février 2020, ville quil occupait depuis novembre 2019 ».

Par ailleurs, selon la Minusca, « l’UPC sest en outre engagé à informer la MINUSCA de tous ses mouvements vers ou à partir d’Alindao ».

Selon une source au sein de la Minusca interrogée par CNC, l’opération « Mo Kiri » va se poursuivre dans d’autres villes du pays, notamment vers Kongbo, Kembé et Mobaye pour ainsi contraindre Ali Darassa et son mouvement UPC à se conformer aux clauses de l’APPR-RCA (Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine) dont ils sont cosignataires..

Pour de nombreux Centrafricains, seul le démantèlement des barrières de l’UPC et des autres groupes armés n’est pas la solution. Ces derniers pourraient se transformer aux coupeurs de route pour agresser les populations. Il est donc impératif de les cantonner tous dans un endroit sécurisé avant leur désarmement forcé.

« Je souhaite verser 500 francs CFA aux checkpoints des groupes armés que de se faire massacrer, puis dépouillé par des rebelles déguisés en coupeurs de route, surtout que je suis déjà l’une des victimes de ces derniers en 2015 près de Mobaye »,explique Mathurin, commerçant à Digui.

À Alindao, la Minusca dit avoir constaté le vendredi 31 janvier que l’UPC a effectivement démantelé sa base située près du camp FACA et ses barrières à l’entrée et à la sortie de la ville, victime de multiples attaques des hommes de l’UPC dans des camps des déplacés.

 

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