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La langue française exclue dans le projet de la nouvelle constitution au profit de la langue russe ?

La langue française exclue dans le projet de la nouvelle constitution au profit de la langue russe ?

 

Le Président centrafricaine Faustin Archange Touadera, à gauche, et son homologue russe Vladimir Poutine, à droite, à Moscou, en Russie
Le Président centrafricaine Faustin Archange Touadera, à gauche, et son homologue russe Vladimir Poutine, à droite, à Moscou, en Russie. Photo AFP

 

 

Bangui, 15 juin 2023 (CNC) —   Un tweet récent du célèbre observateur centrafricain, Monsieur Orphée Douaclé, a suscité une vive controverse dans les cercles politiques et linguistiques en République centrafricaine. Dans son tweet, Monsieur Douaclé souligne un point préoccupant : la nouvelle constitution en préparation dans la clandestinité par le Président Touadera pourrait exclure la langue française au profit de la langue russe en tant que langue officielle. Cette information, si elle est avérée, pourrait avoir des répercussions significatives sur la vie quotidienne des citoyens centrafricains et la relation avec les pays francophones.

 

La République centrafricaine est un pays où le français est largement utilisé comme langue officielle depuis l’indépendance. C’est également la langue d’enseignement dans les écoles et universités du pays. Le français est une langue qui permet aux Centrafricains de communiquer avec d’autres pays francophones et d’avoir accès à une richesse de connaissances et de ressources provenant de la francophonie internationale.

 

Le tweet de Monsieur Douaclé fait référence à une nouvelle constitution dont le projet est toujours maintenu dans la clandestinité par le Président de la République Faustin Archange Touadera et qui devrait être votée le 30 juillet prochain par une partie de la population. Selon ses allégations, cette constitution établirait la langue morte russe comme langue officielle, au détriment du français. Cette éventuelle substitution soulève de l’inquiétude et des questions sur les motivations et les conséquences d’un tel choix.

 

Il est important de noter que le tweet ne fournit pas de détails précis sur les raisons qui sous-tendent cette décision. De plus, il mentionne également la langue sango, qui est une langue nationale utilisée par de nombreux Centrafricains. La situation de la langue sango dans ce nouveau projet constitutionnel n’est pas claire.

 

Si cette information se confirme, l’adoption du russe comme langue officielle en République centrafricaine pourrait avoir des implications politiques, économiques et culturelles significatives. D’un point de vue politique, cela pourrait entraîner des changements dans les relations internationales du pays, avec un potentiel impact sur les alliances et les partenariats existants. Sur le plan économique, cela pourrait influencer les investissements étrangers et les opportunités commerciales avec les pays francophones.

Sur le plan culturel, un tel changement pourrait altérer le tissu social du pays, affectant la communication quotidienne, l’éducation, les médias et les échanges culturels avec les pays francophones voisins, mais dans les faits, rien ne marchera avec cette nouvelle langue imposée.

” Il faut deux siècles pour les Centrafricains parlent et écrivent leur nouvelle langue du Roi” avance un linguiste à l’université de Bangui.  La langue est un élément fondamental de l’identité nationale, et toute modification de sa place officielle a des répercussions profondes sur la société.

Il est nécessaire de prendre en compte le contexte politique et les motivations derrière ce potentiel changement constitutionnel. Il convient également d’engager un débat ouvert et inclusif avec tous les acteurs concernés, afin de comprendre les conséquences et de trouver des solutions qui préservent l’équilibre linguistique, culturel et politique du pays.

Le tweet de Monsieur Orphée Douaclé a mis en lumière une question d’une grande importance pour la République centrafricaine : l’éventuelle exclusion de la langue française au profit de la langue russe dans la future constitution. Cette information nécessite une attention particulière de la part de la société centrafricaine et des observateurs internationaux. Il est primordial de garantir un débat ouvert et inclusif, ainsi qu’une réflexion approfondie sur les conséquences de ce choix linguistique pour l’avenir du pays.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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